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samedi 27 juillet 2024

REGIMES DE MUTUELLES ET PREVOYANCES : ATTENTION A LA CONFORMITE

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Dès lors qu’ils participent Ă  la prise en charge d’un rĂ©gime de prĂ©voyance complĂ©mentaire, les employeurs bĂ©nĂ©ficient d’une exonĂ©ration de cotisations sociales sur leurs contributions, sous condition de respect d’un formalisme prĂ©cis. Le groupe de travail Ressources Humaines d’Absoluce fait le point sur ces obligations qui viennent d’Ă©voluer.

Les entreprises doivent Ă©tudier deux Ă©lĂ©ments pour vĂ©rifier la conformitĂ© de leurs actes mettant en place les rĂ©gimes de mutuelles et prĂ©voyance : les critères d’objectivitĂ©, et le cas des suspensions de contrats de travail durant la crise Covid. Pour Ăªtre exonĂ©rĂ©e de cotisations, la part patronale finançant les garanties « frais de santĂ© et prĂ©voyance » doivent rĂ©pondre Ă  un certain nombre de critères. L’un de ces critères repose sur le caractère collectif de la couverture proposĂ©e. Rappelons que pour Ăªtre collectif, le rĂ©gime mis en place doit concerner soit tous les salariĂ©s, soit une « catĂ©gorie objective » de salariĂ©s. Toutefois, suite Ă  la fusion des rĂ©gimes de retraites AGIRC-ARCCO (rĂ©gime cadre/non-cadre) au 1er janvier 2019, les critères objectifs se basant sur les salariĂ©s cotisant au rĂ©gime de retraite cadre ou non cadre ou sur les tranches de rĂ©munĂ©ration ne peuvent plus Ăªtre utilisĂ©s. Devant ces incohĂ©rences, un dĂ©cret de juillet 2021 a apportĂ© des prĂ©cisions pour mettre Ă  jour les critères objectifs et permettre ainsi de continuer de bĂ©nĂ©ficier des exonĂ©rations de charges. Ainsi, dĂ©sormais, il est fait rĂ©fĂ©rence :
– soit au seuil de rĂ©munĂ©ration Ă©gal au plafond de la sĂ©curitĂ© sociale ou Ă  2, 3, 4, ou 8 fois ce plafond (attention : l’entreprise ne peut pas constituer une catĂ©gorie objective en ne retenant que les salariĂ©s percevant plus de 8 fois ce plafond) ;- soit aux catĂ©gories « cadres et non cadres » rĂ©sultant de l’accord national interprofessionnel de 2017. Relèvent ainsi de la catĂ©gorie cadres, les salariĂ©s appelĂ©s communĂ©ment les articles 4 (cadres dĂ©signĂ©s par la convention collective notamment) et les articles 4 Bis (les assimilĂ©s cadres obligatoires).

Attention au vocabulaire et aux cas particuliers
Il faut par consĂ©quent Ăªtre vigilant sur deux points. D’une part, sur le vocabulaire utilisĂ© dans les contrats et les actes fondateurs des garanties frais de santĂ© et prĂ©voyance. D’autre part, sur les salariĂ©s qui, Ă  ce jour, ne rentrent pas dans ces catĂ©gories, mais qui bĂ©nĂ©ficient d’une couverture identique aux cadres (par exemples les anciens « articles 36 »). Pour ces personnes, le dĂ©cret prĂ©voit la possibilitĂ© de les inclure si un accord interprofessionnel ou professionnel ou convention de branche le permet et si cet accord ou convention est agrĂ©Ă© par l’APEC. Ces nouvelles dispositions sont entrĂ©es en vigueur au 1er janvier 2022. Cependant, les entreprises ont jusqu’au 31 dĂ©cembre 2024 pour se mettre en conformitĂ©.

Les suspensions de contrat de travail
Le deuxième Ă©lĂ©ment Ă  Ă©tudier est l’apprĂ©ciation du caractère « collectif et obligatoire » du rĂ©gime en place en cas de suspension du contrat de travail. En effet, suite Ă  la crise de la Covid et au recours massif Ă  l’activitĂ© partielle, les salariĂ©s n’ont pas perçu de salaires mais des allocations d’activitĂ© partielle qui n’entraient pas dans l’assiette des cotisations des couvertures de prĂ©voyance (sauf dispositions particulières prĂ©vues au contrat). Pour rĂ©soudre le problème et devant l’urgence de la situation, une loi de juin 2020 a prĂ©vu le maintien des garanties de prĂ©voyance en cas d’activitĂ© partielle. Mais cette loi ne s’applique plus depuis le 30 juin 2021. Afin de maintenir ce dispositif favorable aux salariĂ©s, une instruction de juin 2021 apporte des prĂ©cisions. Ainsi, deux cas sont distinguĂ©s, avec ou sans indemnisation de l’absence. Mais, que le salariĂ© soit indemnisĂ© ou pas, la part prise en charge par l’employeur sera exonĂ©rĂ©e de cotisations. Pour les entreprises dont les contrats actuels ne rĂ©pondent pas Ă  ces exigences, elles ont jusqu’au 1er janvier 2022 pour souscrire un contrat conforme. Elles ont donc tout intĂ©rĂªt Ă  contacter rapidement leurs assureurs pour s’assurer qu’elles ne risquent aucun redressement.

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