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samedi 4 mai 2024

Madagascar

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Continuité à la tête de l’État
Facilement réélu au premier tour en novembre, le président malgache sortant Andry Rajoelina a opté pour la continuité en reconduisant Christian Ntsay au poste de Premier ministre. 15 ministres du gouvernement précédent restent également en poste et 12 nouveaux noms font leur apparition. Parmi eux, Rafaravavitafika Rasata, une jeune cadre de ce même ministère, prend le portefeuille des Affaires étrangères, précédemment confié à Yvette Sylla. Le général Sahivelo Delphin, ancien chef d’état-major des armées, devient ministre de la Défense. Le maire d’Antananarivo, Naina Andriantsitohaina, fait son entrée au gouvernement au poste de ministre de la Décentralisation et de l’Aménagement du territoire. Il a été demandé aux ministres de prêter serment et de s’engager à ne pas céder à la corruption.

Il faut 100 millions de dollars pour redresser Madagascar Airlines
Créée en 2022 en remplacement d’Air Madagascar et englobant sa filiale domestique Tsara Dia, Madagascar Airlines a réduit depuis novembre dernier son activité aux seuls vols intérieurs. Son directeur général, Thierry de Bailleul, a présenté un plan de redressement en trois ans, qui nécessite de trouver 100 millions de dollars d’argent frais. La Banque mondiale a accepté fin novembre de prêter 20 millions de dollars à l’État malgache pour amorcer ce redressement. Cette somme doit être injectée dans l’amélioration de la maintenance des avions et dans la digitalisation des services.

Tourisme : la reprise

La destination Madagascar retrouve progressivement son attractivité : selon le ministère du Tourisme, la Grande Île a accueilli 206 000 visiteurs extérieurs au cours des onze premiers mois de l’année 2023 (contre 132 000 au total en 2022) malgré la dégradation de sa desserte aérienne. La fréquentation devrait retrouver rapidement son niveau d’avant la crise sanitaire. Le ministère du Tourisme affiche l’objectif très ambitieux du million de visiteurs internationaux avant la fin de la décennie.

Des médicaments distribués par drones
La société Aerial Metric, qui exploite des drones pour acquérir et traiter des données aériennes permettant d’établir des cartes et des données topographiques, a développé un autre métier : la distribution de médicaments par voie aérienne dans les zones enclavées. Au cours des cinq dernières années, elle a développé un drone cargo capable de porter une charge allant de 3 à 10 kilos sur une centaine de kilomètres. Les médicaments et les vaccins sont ensuite largués à proximité des centres de santé de base, dans des zones de brousse isolées, pour le compte du ministère de la Santé, d’ONG ou d’entités de l’Organisation des Nations unies. Pour l’instant, Aerial Metric compte trois points de décollage, dans l’est du pays ; elle estime à 15 le nombre de points qui lui seraient nécessaires pour couvrir la totalité de la Grande Île.

Le déficit commercial se creuse
De janvier à novembre, la valeur des importations malgaches a été supérieure de 6 438 milliards d’ariarys (environ 1,3 milliard d’euros) à celle des exportations du pays, selon la direction générale des Douanes. Le déficit commercial malgache, qui s’était élevé à 6 722 milliards d’ariarys en 2022, devrait donc se creuser un peu plus en 2023. Les principaux postes d’exportation de la Grande Île sont actuellement le nickel-cobalt, suivi des produits agricoles (dont la vanille, le letchi et le girofle) et les produits textiles. Madagascar exporte notamment pour plus de 400 millions de dollars par an (environ 1 850 milliards d’ariarys) de textile vers les États-Unis dans le cadre de l’African Growth and Opportunity Act (AGOA). Au chapitre des importations, le plus gros poste est celui des matières premières, devant les produits énergétiques et les biens d’équipement.

L’ariary au plus bas
La monnaie malgache s’est fortement dépréciée en 2023 par rapport à l’euro. Début janvier, l’ariary s’affichait à 4 940 pour un euro sur le marché interbancaire des devises, contre 4 650 un an plus tôt. Le cours de la monnaie de la Grande Île est au plus bas depuis la fin des années 1980, quand il a été décidé de le laisser flotter au gré du marché des devises. La dégradation est moindre par rapport au dollar, devise utilisée dans 60 % des transactions du pays avec l’extérieur.

Filière crabe : un quota d’exportation de 2 500 tonnes
Le ministère malgache de la Pêche et de l’Économie bleue a attribué fin décembre un quota global de 2 500 tonnes de crabes de mangrove, réparti entre 24 sociétés exportatrices. Quinze d’entre elles sont autorisées à exporter des crabes congelés pour un quota maximal de 1 200 tonnes. Cinq autres peuvent exporter des crabes vivants, seulement vers la Chine et Hong Kong, pour un quota de 1 100 tonnes. Un quota de 200 tonnes de crabes vivants a d’autre part été accordé à quatre dernières sociétés pour des exportations vers le reste du monde.

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