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mercredi 1 mai 2024

Aquaculture : le « oui,mais » des Français

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Selon une étude IFOP réalisée avec l’ONG Aquaculture Stewardship Council, malgré l’inflation, six Français sur dix sont prêts à acheter un produit de la mer plus cher, s’il a été élevé avec une démarche responsable.

Si neuf Français sur dix estiment savoir ce qu’est l’aquaculture, ils ne sont que 15 % à pouvoir la définir précisément. Or, un Français consomme en moyenne 33,5 kg de poissons, coquillages et crustacés chaque année, et 32 % de ces produits de la mer sont issus de l’élevage. L’aquaculture prend donc une part importante dans la consommation de produits de la mer dans l’Hexagone. Pourtant l’étude Ifop réalisée avec l’Aquaculture Stewardship Council (ASC) montre que les Français manquent de repères fiables et attendent davantage de transparence sur les pratiques d’élevage. ONG créée en 2010 à l’initiative du WWF, l’ASC, dont la mission est de transformer l’aquaculture (l’élevage de poissons, coquillages et crustacés) pour la rendre plus respectueuse de l’environnement et plus responsable socialement, met les résultats de cette étude en lumière. « L’aquaculture représente une part importante de la consommation de produits de la mer en France, il y a donc un enjeu majeur à ce que ses pratiques soient encadrées, vérifiées et améliorées, afin de garantir une sécurité alimentaire tout en respectant l’environnement, les milieux aquatiques, les espèces et les droits humains », estime Camille Civel, directrice ASC France.

Pour un label de la ferme à l’assiette
Un constat partagé par les Français puisque 90 % d’entre eux souhaitent que l’aquaculture soit davantage encadrée. En effet, près de la moitié des Français ont conscience de l’impact négatif possible de l’aquaculture conventionnelle sur l’environnement et l’écosystème autour des fermes. Pour autant, des solutions existent. C’est ce que défend l’ASC, notamment grâce à son programme de certification et ses référentiels basés, pour chaque espèce, sur une centaine de critères scientifiques et mesurables et dont la bonne application au sein des fermes est vérifiée chaque année par un organisme d’audit indépendant. « De la ferme à l’assiette, l’ASC met tout en place pour essayer de réguler l’aquaculture et proposer un label qui fonctionne comme les yeux et les oreilles des consommateurs pour s’assurer que les produits ont été élevés avec soin dans une démarche responsable », témoigne Camille Civel. Trois quarts des Français ont ainsi conscience que l’aquaculture responsable est plus respectueuse de l’environnement, du bien-être animal et de la biodiversité. Elle est considérée comme une solution plus rassurante pour les Français.

Une autre voie à développer
Si un Français sur deux estime que l’aquaculture aide à réduire la pression sur les stocks de poissons sauvages, ils restent encore prudents sur son rôle pour la sécurité alimentaire mondiale et son devenir comme ressource principale d’alimentation d’origine aquatique. Une prudence quant à certaines pratiques d’élevage que partage l’ASC. L’ONG œuvre précisément dans ce but. Elle accompagne les acteurs de la filière qui souhaitent s’engager pour une aquaculture plus responsable afin de pouvoir nourrir la population tout en préservant les ressources. Une mission qui vise à proposer aux consommateurs une véritable solution pour consommer des produits de la mer issus de fermes responsables.

Une stratégie climat pour l’aquaculture

Les Français sont 84 % à penser que l’élevage responsable peut contribuer à répondre à la demande en aliments sains et riches en nutriments d’une population mondiale croissante. Vitamine D, oméga 3 faible apport en calories, les produits de la mer représentent des sources de protéines moins carbonées et utilisant moins de ressources pour 74 % des Français. Un tiers déclare privilégier les produits de la mer pour réduire sa consommation de viande.

L’aquaculture responsable : un argument de vente
L’étude indique que, malgré l’inflation, six Français sur dix sont prêts à acheter un produit de la mer plus cher, s’il a été élevé avec une démarche responsable. Une tendance également constatée par l’ASC qui, en dépit de ce contexte inflationniste, a vu les volumes de vente des aquaculteurs certifiés ASC se maintenir sur le marché français entre juillet 2022 et juillet 2023. « Ces éléments prouvent l’importance de continuer à défendre des méthodes plus respectueuses, afin que l’élevage responsable devienne la norme en matière d’achat pour les consommateurs », affirme Camille Civel.

Étude quantitative réalisée en ligne et auto-administrée du 1er au 5 juin 2023. Les informations ont été recueillies auprès d’un échantillon national représentatif de 1 000 individus âgés de 18 ans et plus.

L’Aquaculture Stewardship Council (ASC) est une ONG indépendante internationale à but non lucratif dont l’objectif est de transformer l’aquaculture (l’élevage de poissons, coquillages et crustacés) pour la rendre plus respectueuse de l’environnement et plus responsable socialement. Elle accompagne les acteurs de la filière – fermes, fournisseurs, distributeurs et restaurateurs – qui souhaitent s’engager pour une aquaculture responsable afin de pouvoir nourrir la planète en préservant les ressources marines et l’environnement.
fr.asc-aqua.org

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