For the first time, Inovista devoted a study to public real estate in Reunion. Ses résultats ont été présentés fin avril à plus de 80 représentants de collectivités, établissements publics et services de l’État.
« Avec cette rencontre, Inovista entend contribuer à une prise de conscience collective et à la diffusion d’une culture immobilière publique plus ambitieuse et plus structurée », indique la société spécialisée dans la gestion d’immobilier d’entreprise. Avec près de 7 000 immeubles, les établissements publics détiennent en effet un patrimoine foncier et bâti représentant une surface quatre à cinq fois supérieure à celle de l’immobilier d’entreprise privée sur l’île. Les usages de ces immeubles sont variés, allant des bureaux aux logements, en passant par des établissements scolaires, des structures hospitalières, des espaces de loisirs… le foncier non bâti détenu par les établissements publics est également conséquent, couvrant environ 84 000 hectares. Il est essentiellement composé de zones naturelles et agricoles, mais compte également des espaces potentiellement urbanisables. Inovista note en parallèle la réduction des marges de manœuvre budgétaires, avec une baisse de plus de 30 % des dotations globales de fonctionnement en dix ans, en moyenne nationale. « Dans ce contexte, la valorisation du patrimoine existant devient un levier d’autofinancement incontournable », estime la société de Vincent Le Baliner, qui propose d’explorer plusieurs pistes d’actions. La valorisation des locaux vacants ou mal utilisés, souvent situés en cœur de ville, pourrait notamment générer des recettes, accueillir des activités ou reloger des services publics. La rénovation du parc existant apparaît d’autre part incontournable : plus de 2 000 bâtiments publics de plus de 1 000 m², souvent vieillissants, sont recensés à La Réunion. L’amélioration de leur performance énergétique devient également urgente, dans le cadre du dispositif Éco Énergie Tertiaire, qui impose une réduction de 40 % des consommations d’ici 2030. Or, peu d’audits ont été lancés pour l’instant. Inovista recommande enfin l’optimisation du foncier public, avec notamment plus de 71 hectares de foncier libre et urbanisable détenus par le conseil départemental, incluant les surfaces de la zone arrière portuaire.