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mercredi 11 décembre 2024

Océan Indien

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Îles à vendre aux Maldives
Seize îles et îlots des Maldives, mises en vente par le gouvernement du pays, peinent visiblement à trouver preneur. Leur prix a récemment été révisé à la baisse de 30% et vont de 300 000 à plus d’un million d’euros. Les acheteurs ont jusqu’au 10 juin pour se manifester. Gravement impactées par la crise sanitaire, l’Etat maldivien, très dépendant du tourisme, cherche à remplir ses caisses.

Îles Eparses : l’impact du changement climatique à l’étude
Le Champlain, bâtiment de la Marine nationale, a accueilli en avril une mission scientifique d’étude des effets du changement climatique sur les récifs coralliens dans les Îles Eparses françaises. Du fait de leur isolement et d’une très faible pression humaines, ces îles offre l’opportunité rate d’étudier les seuls effets du changement climatique sur les coraux, les constructeurs du récif, et les processus de dégradation naturelle du récif corallien. La campagne est conduite par l’Institut de recherche pour le développement, en partenariat avec l’administration des Taaf, l’Université de La Réunion, le CNRS, l’Ifremer…

Maurice

La base indienne d’Agaléga pose question
Le Premier ministre mauricien Pravind Jugnauth a nié l’évidence, le 18 mai dernier devant l’Assemblée nationale en affirmant que le chantier en cours sur l’île d’Agaléga n’avait pas pour but de créer une base militaire indienne, mais seulement des infrastructures destinées à développer la pêche et la culture du cocotier. Les photos satellitaires datant de décembre dernier et visibles notamment sur le logiciel Google Earth montrent pourtant des travaux de très grande envergure. On y voit notamment une chaussée aéronautique d’environ 3 000 mètres, quasiment achevée, de nombreux bâtiments regroupés dans le nord de l’île, ou plusieurs appontements ont également vu le jour.
Le montant de ces travaux, réalisés par une entreprise indienne, est annoncé à 87 millions de dollars. L’opposition mauricienne a demandé l’envoi d’une mission parlementaire sur l’île, qui compte un peu plus de 250 habitants.

Le FMI et la Banque mondiale très critiques
Au terme d’une mission dans l’île-sœur, le Fonds monétaire international a émis une vive critique de l’engagement de la Banque de Maurice dans la Mauritius Investment Corporation, structure mise sur pied en 2020 pour aider les grands groupes mauriciens à traverser la crise sanitaire. La MIC est dotée d’un capital de 60 milliards de roupies, puisées dans les réserves de devises du pays. Le FMI demande à ce que son financement se fasse dans le cadre du budget de l’Etat.
Fin mai, c’est la Banque mondiale qui a critiqué la stratégie de la banque centrale mauricienne, estimant que cette dernière s’exposait à un risque commercial significatif et qualifiant ses pratiques de « non orthodoxes ».

Déjà 70 millions d’euros d’aides à Air Mauritius
Le ministre des Finances mauricien a indiqué le 26 mai devant l’Assemblée nationale que le montant total apporté pour l’instant à Air Mauritius – et à sa filiale Air Mate, centre d’appels – s’élevait à 3 milliards de roupies, soit environ 70 millions d’euros. 1 200 salariés de la compagnie aérienne et 800 salariés de sa filiale sont actuellement payés par l’Etat.

Pertes et profits d’IBL
Le conglomérat mauricien a annoncé en mai une perte globale de 189 millions de roupies (3,8 millions d’euros) au premier trimestre 2021, mais un profit de 309 millions (6,2 millions d’euros) de juillet 2020 à fin mars 2021. La diversité des activités d’IBL lui permet de faire preuve de résilience face à la crise sans précédent que traverse le pays et le monde. En neuf mois, son pôle hôtelier a perdu 656 millions de roupies (13,2 millions d’euros). D’autres secteurs, tels les supermarchés Winners ou le pôle construction et ingénierie du groupe, sont restés dans le vert. Arnaud Lagesse, directeur général d’IBL, a une nouvelle fois plaidé pour la réouverture des frontières de l’île afin de faire redémarrer l’économie.

Seychelles

Air Seychelles renationalisée
Après 9 années d’un mariage pas toujours heureux avec Etihad Airways, la renationalisation d’Air Seychelles a été officialisée le 29 avril dernier. La compagnie émiratie a renoncé à 79% des dettes d’Air Seychelles, qui s’élevaient au total à 72,3 millions de dollars. L’Etat seychellois doit également mener des négociations avec les porteurs d’obligations, auxquels il ne souhaite rembourser que 20 millions de dollars sur les 71,5 millions investis.

L’économie encore très fragile
L’économie seychelloise reste fragile, a prévenu le 18 mai le gouverneur de la banque centrale du pays. Caroline Abel constate notamment que le montant des dépôts d’épargne diminue, sans doute parce que les ménages puisent dans leurs économies pour faire face à la montée de prix et à la baisse de leurs revenus, liées à la crise.
Les Seychelles ont toutefois enregistré une augmentation de leurs recettes depuis la réouverture de leurs frontières aux vols commerciaux. Plus de 24 000 visiteurs ont été comptabilisés depuis cette date.

Mayotte

Les forêts mahoraises mieux protégées
Le décret portant création de la réserve naturelle des forêts de Mayotte a été publié le 4 mai dernier. Elle couvrira 2 801 hectares, répartis sur plusieurs massifs, soit 7,5% du territoire terrestre de Mayotte et 51% des forêts domaniales et départementales. L’enjeu principal est la protection des îlots naturels sur les monts et les crêtes, dernières reliques de la forêt primaire, et la restauration des forêts secondaires limitrophes, qui abritent notamment des roussettes et des lémuriens.
Le Conseil départemental et l’Office national des forêts ont d’autre part engagé un plan de reboisement des bassins versants, avec un premier objectif de 150 hectares d’ici 2023. Cet effort, cofinancé par le programme européen Feader, devrait permettre d’éviter de perdre près de 700 000 m3 d’eau dans les rivières pendant la saison sèche.
Le secrétariat d’Etat chargé de la biodiversité indique que la création de la réserve naturelle s’accompagnera de « moyens spécifiques pour garantir la protection et la bonne gestion de ce patrimoine écologique exceptionnel. »

Une compagnie d’hélicoptères se lance
Récif Hélicoptères a reçu son Certificat de Transporteur aérien le 21 mai 2021 des services de la Direction Générale de l’Aviation Civile pour démarrer ses activités commerciales de transport aérien. Depuis la 1er juin, la compagnie basée sur le site de l’aéroport de Pamandzi propose quatre circuits touristiques au-dessus du lagon mahorais, de Petite Terre et de Grande Terre. Le plus court, d’une durée de 15 minutes, coûte 125 euros par personne. Le plus long, un survol complet du département, dure 50 minutes et coûte 379 euros. Le Robinson de Récif Hélicoptères permet d’emporter trois passagers.
« Les options retenues du R44 lui permettront également de participer à des missions de surveillance côtière des frontières », annonce la compagnie, qui proposera « ultérieurement » un service de navette aérienne sur demande entre Petite Terre et Mamoudzou.

La stratégie aérienne de la collectivité en suspens
A l’approche des élections départementales, la collectivité mahoraise n’a toujours pas fait connaître sa position quant à la stratégie aérienne qu’elle soutiendra pour l’avenir. Corsair lui propose d’entrer dans son capital, un rapprochement avec Ewa, la filiale d’Air Austral, a également été envisagé, ainsi que le soutien au projet de nouvelle compagnie porté par les frères Novou et baptisée Zena Airlines. Le 25 mai, un collectif de citoyens de Mayotte est venu manifester lors d’une commission permanente du Département, plaidant pour la troisième solution.

Madagascar

De la disette à la famine
Le sujet ne faisait toujours pas les gros titres de la presse tananarivienne ni de l’actualité gouvernementale malgache, fin mai. Les signaux d’alerte envoyés depuis quelques semaines par les organisations non-gouvernementales sont pourtant inquiétants. La grave disette qui sévit depuis un an dans le Sud du pays pourrait se transformer en famine. Fin mai, plus de 1,3 million de personnes nécessitait une aide alimentaire d’urgence et le Programme alimentaire mondial estimait ses besoins pour les prochains mois à 74 millions de dollars pour répondre à l’urgence malgache. Président du groupe d’amitié France-Madagascar au Sénat, Nassimah Dindar a adressé le 20 mai un courrier au ministère des Affaires étrangères pour l’alerter sur cette situation préoccupante.

Offensive diplomatique chinoise
Li Zhanshu, président de l’Assemblée populaire nationale chinoise, s’est entretenu fin mai en visioconférence avec la présidente du Parlement malgache, Christine Razanamahasoa, dans le but de renforcer les échanges et la coopération entre les deux organes législatifs. De même, un wébinaire a réuni récemment des représentants du Parti communiste chinois et de la Coalition de Madagascar, la mouvance politique du président Rajoelina. Le ministère chinois du Commerce a d’autre part annoncé que le flux des investissements directs chinois à Madagascar avait connu en 2020 une croissance à contre-courant de la tendance mondiale avec des estimations préliminaires s’élevant à 34 millions d’euros. Pékin devrait également faire prochainement des dons de vaccins anti-Covid à Tananarive.

Bons résultats du riz hybride chinois
Le développement de la culture de variétés de riz hybride d’origine chinoise est un symbole de coopération sino-malgache mis en avant par Pékin pour illustrer les bonnes relations actuelles entre les deux pays. Une centaine de techniciens et un millier de riziculteurs

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