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vendredi 8 novembre 2024

La Française des Jeux et des services

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56 détaillants de la FDJ proposent à la Réunion le service de paiement externalisé de la direction générale des finances publiques (DGFiP), qui permet de régler amendes et autres services publics près de chez soi.

Plus besoin de faire des kilomètres pour régler amendes, cantines, crèches municipales et autres services publics… Il suffit de repérer dans son quartier une enseigne de la Française des Jeux et de demander au buraliste s’il assure l’encaissement de créances. Ils sont de plus en plus nombreux à le faire. On en trouve désormais dans quasiment toutes les communes. Cette possibilité existe depuis le début de 2020. L’Etat et la FDJ sont restés plutôt discrets sur ce dispositif. Ils l’ont laissé se développer à son rythme. L’information a surtout circulé par le bouche-à-oreille. La demande augmentant, le nombre de buralistes agréés par la DGFiP a augmenté en proportion. Ils sont aujourd’hui 56 à la Réunion sur 300 points de vente. Une proportion sensiblement équivalente à celle de la métropole. Le confinement a freiné le déploiement du dispositif. Les choses ont commencé à vraiment bouger à la fin de l’année dernière, côté offre et côté demande. Anecdotiques au début, les transactions se chiffrent désormais par milliers. Ce n’est que récemment, lors de la signature de la charte d’engagement du « Nouveau réseau de proximité des finances publiques »,en préfecture le 16 avril, que l’on a reparlé, brièvement, du paiement des créances chez les buralistes partenaires de la FDJ.

Un appel d’air pour le petit commerce

Tout est parti d’un appel d’offres de la DGFiP en 2019 visant à créer des lieux d’encaissement sécurisé de proximité, dans le but d’externaliser les flux de paiements et ne plus avoir à  manier d’espèces à ses guichets, mais aussi de faciliter les règlements de créances par le public. Deux sociétés ont répondu : la Banque Postale et la Française des Jeux en partenariat avec la Confédération des Buralistes. Avec ses 30 000 points de vente, son système informatique ultra-sécurisé et les horaires plus étendus de ses partenaires buralistes, la FDJ a remporté l’appel d’offres. Les agences départementales de la FDJ se sont mises en quête de buralistes intéressés à faire bénéficier leur clientèle de ce nouveau service. Les paiements de proximité donnent une raison supplémentaire de fréquenter les commerces de quartier qui en ont bien besoin, notamment à la Réunion dans les Hauts.

Le « oui mais » d’un buraliste

Azize Féride, gérant du Loto Bouvet à Saint-Denis, fut parmi les premiers à intégrer l’encaissement de créances à son activité. « Globalement, c’est un service très pratique pour la clientèle, il nous apporte des clients supplémentaires de passage qui sont tentés de jouer au loto, d’acheter des jeux ou autre chose qui peut les intéresser. Il n’y a qu’un inconvénient. Il concerne les paiements par carte bancaire. Les banques prennent une commission en pourcentage sur les transactions par carte bancaire. Au-delà d’un certain montant encaissé, la commission que nous payons à la banque est supérieure à notre commission fixe de 1,50 euro. Il faudrait trouver une solution à ce problème. »

La FDJ veut aller plus loin

Le détaillant FDJ saisit le paiement en faisant lire le code barre de la facture administrative par sa datamatrix qui fait remonter la transaction à la DGFiP. Le règlement se fait en espèces ou par carte bancaire. Le détaillant perçoit une commission fixe par transaction effectuée (1,50 euro) et non en fonction du montant de la transaction. Sont concernés à ce jour les paiements d’amendes et d’une dizaine de taxes et services publics de collectivités locales ou d’établissements publics comme les hôpitaux. Mais, en collaboration avec la Confédération des Buralistes, la Française des Jeux a l’intention d’aller beaucoup plus loin en développant cette formule au-delà des seuls services publics. S’inspirant de l’exemple de l’Italie où le Loto italien propose 100 services publics et privés, la FDJ étudie 50 services qui pourraient être payés dans ses points de vente à l’horizon 2025. Loyer HLM, abonnement télé, électricité… les possibilités en effet ne manquent pas. De quoi renforcer l’attrait de l’encaissement de créances par les buralistes encore hésitants.

 

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