Menacée par la surexploitation de la ressource, la tradition de la pêche aux bichiques pourra perdurer uniquement si un équilibre est trouvé entre l’effort de pêche et le rythme de renouvellement des alevins. For that, il faut connaître le flux des poissons entrant en rivière. BichiCAM a été conçu pour cela. L’outil se décompose en une partie physique en forme de vouve (nasse traditionnelle), qui permet de supporter une caméra étanche filmant dans l’eau les bichiques en migration, et en une partie informatique, qui automatise la reconnaissance et le comptage des individus des deux espèces de bichiques (Sicyopterus lagocephalus et Cotylopus acutipinnis) ayant traversé le champ de la caméra au cours d’une séquence. L’outil est issu d’une collaboration lancée en 2019 entre la société OCEA Consult’ et l’Institut de recherche pour le développement (IRD). L’objectif principal à terme est de généraliser l’utilisation de l’outil BichiCAM dans des rivières de dimension et de profil variés pour suivre des flux de post-larves de poissons à leur arrivée en rivière. Un outil complémentaire a été mis au point dans le cadre de ce programme : il vise à reconnaître les autres espèces de larves qui remontent les cours d’eau réunionnais.
BichiCAM : the bitches under surveillance
