Lauréat de l’appel à projets PIOM (programme d’innovation outre-mer) dans le cadre de France 2030, Alvéoles s’installe dans un rôle de catalyseur d’innovations pour l’habitat de demain. L’événement Fondation I, le 13 mars à Saint-Pierre, a ainsi marqué une étape. Réunissant des acteurs du secteur, collectivités, entrepreneurs et experts, autour des enjeux de la construction durable, cette rencontre a mis l’accent sur deux axes majeurs : l’habitat insulaire en 2050 et l’économie circulaire dans nos territoires.
Alvéoles se définit comme un catalyseur d’innovation qui accompagne le secteur du bâtiment vers des pratiques plus durables et adaptées aux enjeux climatiques. La structure ambitionne de réinventer nos modes de construction et d’habitat en intégrant pleinement l’innovation, l’économie circulaire et l’intelligence collective dans ses solutions. Son objectif est de fédérer start-up, entreprises, laboratoires et acteurs publics pour développer collectivement des solutions concrètes et responsables, en phase avec les défis environnementaux et sociétaux d’aujourd’hui et de demain. Alvéoles est né d’un constat simple : les modèles de construction actuels ne sont plus viables face aux mutations climatiques et, loin d’être un frein, l’insularité peut être une force en devenant un laboratoire d’innovations pour expérimenter et déployer des solutions adaptées aux défis environnementaux. En intégrant les spécificités du bâti tropical, Alvéoles repense les infrastructures pour qu’elles soient plus résilientes aux événements climatiques, mieux adaptées aux conditions locales (températures élevées, humidité, vents cycloniques) et optimisent les ressources disponibles sur le territoire. « Il ne s’agit plus seulement d’imaginer des solutions, mais de les mettre en œuvre. En dix mois, nous avons démontré qu’un autre modèle est possible, en accompagnant des projets concrets qui transforment déjà le secteur du bâtiment. Aujourd’hui, nous allons encore plus loin, en fédérant une communauté d’acteurs engagés pour bâtir un habitat plus résilient et plus responsable », explique Guillaume Hoareau, directeur général de la SCIC Alvéoles.
Un accélérateur de transition
En dix mois Alvéoles a déjà accompagné huit projets et se structure autour de trois leviers. Le conseil en transition écologique pour accompagner les professionnels du bâtiment vers des pratiques plus durables. Une start-up studio vouée au développement de solutions innovantes pour la construction en climat tropical. Un programme d’accélération pour soutenir les projets à impact et structurer une filière locale du bâtiment durable. « Nous avons une responsabilité collective : celle d’inventer une manière plus intelligente de construire, en misant sur la résilience climatique, l’efficacité énergétique et les matériaux biosourcés. Le bâti tropical exige des solutions adaptées qui intègrent l’aération naturelle, la végétalisation et le réemploi des matériaux. Alvéoles crée ce cadre, un espace où ingénieurs, architectes et entrepreneurs unissent leurs forces pour bâtir autrement », précise Maareva Payet, responsable R&D et qualité environnementale des bâtiments du laboratoire LEU Réunion.
S’inspirer des modèles pionniers
Alvéoles s’appuie également sur des modèles qui ont déjà démontré leur efficacité, à l’image du Darwin Écosystème à Bordeaux. Ce tiers-lieu durable, qui mêle espaces de coworking, commerces, agriculture urbaine et innovation sociale, est une preuve que des lieux bien pensés peuvent être des moteurs de transformation écologique et sociale. « Darwin a montré qu’il est possible de concilier rénovation écologique, coopération économique et innovation sociale. S’inspirer de ces réussites permet de structurer un modèle d’habitat durable adapté aux réalités tropicales », témoigne Jean-Marc Gancille, cofondateur de Darwin Écosystème. Avec ce lancement officiel, Alvéoles accélère son action pour faire de La Réunion un territoire pilote en matière de construction durable. Grâce à une approche fondée sur la coopération, l’innovation et l’adaptabilité, la structure ambitionne de transformer durablement le secteur et d’inspirer d’autres territoires tropicaux et ultramarins.
L’intelligence artificielle au service du recrutement
Dans un contexte de pénurie de talents, l’intelligence artificielle s’impose peu à peu comme un outil clé pour optimiser le recrutement dans l’agroalimentaire. De la sélection des CV à l’automatisation des premiers entretiens, en passant par l’identification de candidats passifs, les algorithmes permettent de gagner du temps et d’améliorer la pertinence des embauches. Pourtant, le secteur agroalimentaire accuse du retard dans l’adoption de ces technologies par rapport à d’autres industries. « L’IA n’est pas une menace pour le recrutement humain, c’est un levier d’efficacité. Elle permet de trier les candidatures plus rapidement, d’analyser les compétences de manière plus fine et même de prédire si un candidat est en adéquation avec la culture de l’entreprise. Mais trop peu d’entreprises agroalimentaires l’exploitent réellement. Il est temps d’arrêter de voir ces outils comme un gadget et de les intégrer pleinement dans les stratégies RH. »
Une alliée précieuse
L’IA peut aussi améliorer l’expérience du candidat, en fluidifiant le parcours de recrutement, en personnalisant les échanges et en réduisant les délais de réponse, souvent cités comme un point de frustration par les postulants. « Un recrutement, c’est une expérience. Aujourd’hui, des chatbots RH peuvent répondre aux questions des candidats 24/7, des outils d’évaluation en ligne permettent de tester les compétences en situation réelle, et des algorithmes aident à ‘‘matcher’’ les bons profils avec les bonnes offres. Pourquoi s’en priver ? » Si l’IA ne remplacera jamais le rôle humain dans le recrutement, elle peut devenir une alliée précieuse pour un secteur qui a besoin de moderniser ses méthodes et d’attirer les nouvelles générations.