La BFC franchit un pas en matière de développement durable. Les conseillers de la banque réunionnaise bientôt cinquantenaire, filiale de la Société Générale et de la Mauritius Commercial Bank, relaient le message de la responsabilité sociétale et environnementale (RSE) auprès de leurs clients Entreprises afin de les aider à prendre le virage écologique.
Face aux nouvelles exigences réglementaires sur le rapport de durabilité, la BFC s’organise pour apporter sa contribution à la transition écologique. Elle complète sa posture de banque traditionnelle avec l’accompagnement de sa clientèle Entreprises dans leur transition vers la décarbonation. C’est une véritable stratégie de verdissement de son portefeuille clients qu’entreprend la banque dans la lignée des engagements du Groupe Société Générale. Elle régionalise cette vision pour les acteurs économiques locaux en tenant compte des spécificités du marché ultramarin. Chanaz Banian est depuis un an en charge de la mise en œuvre de la stratégie commerciale RSE. « C’est notre responsabilité, en tant qu’établissement bancaire, de préparer au mieux nos clients à la transition écologique. Celle-ci nous concerne tous et confronte les entreprises à des échéances réglementaires, notamment de décarbonation, auxquelles elles doivent se préparer dès aujourd’hui. Les grandes entreprises locales soumises à la déclaration de durabilité savent ce qu’elles doivent faire, mais d’autres ne sont pas du tout prêtes. Notre devoir de partenaire est de les guider face à ces échéances qui auront des conséquences importantes sur leur activité. C’est cela que j’appelle l’accompagnement. »
Une voie de différenciation
La stratégie verte de la BFC se déploie autour de trois axes : le respect de la réglementation liée à la RSE pour son compte propre et par ses clients ; la sensibilisation aux enjeux du changement climatique et de la transition écologique ; les solutions de mise en œuvre de projets verts par le financement, mais aussi par le conseil et l’accompagnement. La BFC se veut proactive pour aborder le sujet de la transition environnementale avec les entreprises. En cela, elle souhaite se parer d’un rôle d’ambassadrice des sujets RSE. Une différenciation qui renouvelle son image de banque au service du territoire et des entreprises. La BFC a entamé cette vaste campagne de sensibilisation avec la formation de son personnel. En effet, 70 % des collaborateurs front office et back office ont déjà été formés à la Fresque du Climat, atelier ludique et collaboratif. Elle amorce son programme d’accompagnement clients par les entreprises les plus impactantes sur le plan environnemental et sociétal. « Nous avançons pas à pas, c’est une nouvelle façon de travailler », déclare Chanaz Banian.
Le financement responsable
« Notre but est de contribuer à “verdir” les projets de nos clients », résume Chanaz Banian. Un exemple est donné au travers de la nouvelle version du produit i-Run by BFC, dans le cadre du dispositif FAIRE de la Région Réunion. Cette offre propose un taux bonifié sur les projets à impact positif. Plus largement, la stratégie à destination des grandes entreprises intègre des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG). Ces critères sont analysés lors des entretiens menés par les chargés d’affaires auprès des clients. Le but est d’évaluer le niveau de maturité des entreprises et des projets pour proposer un accompagnement adapté, de la sensibilisation jusqu’au financement d’opérations. Plus avantageuse, l’offre financière « verte » repose sur la bonification des taux d’intérêt pour inciter les entreprises à accélérer dans cette direction. « Il est clair aussi qu’en prenant en compte les critères ESG, nous rationnalisons notre portefeuille clients avec les entreprises les plus engagées », ne cache pas Chanaz Banian.
Des personnels sensibilisés et formés
La dimension environnementale et sociale fait évoluer le conseil bancaire. Si ce dernier ne cesse par nature de s’adapter à l’environnement économique et réglementaire, la prise en compte de la RSE donne naissance à une forme de spécialisation. Il s’agit aussi d’orienter vers les bons partenaires, à commencer par les piliers incontournables du soutien technique et financier des entreprises à la transition écologique que sont la Banque publique d’investissement (BPI) et l’Ademe. Face à ces grands enjeux environnementaux, la BFC a structuré une équipe d’experts chargée d’incarner et de diffuser le discours RSE auprès des collaborateurs et également des clients.
En interne, des efforts au quotidien
La BFC s’est engagée dans une politique RSE volontariste depuis 2019 et en réponse au décret tertiaire qui prévoit de réduire de 40 % la consommation énergétique des bâtiments à l’horizon de 2030. Cette réduction est déjà bien entamée avec des panneaux photovoltaïque permettant d’économiser 20 % d’énergie dans l’un des deux bâtiments du siège de la banque à Saint-Denis et la mise en œuvre de la gestion centralisée de l’éclairage et de la climatisation des bâtiments. La consommation de papier dans l’activité quotidienne est également en forte diminution. Avec le volet de la gouvernance et des ressources humaines, l’action RSE de la BFC se caractérise aussi par une forte action de mécénat auprès des associations œuvrant dans l’insertion professionnelle des jeunes et des personnes en difficultés, ainsi que des associations de protection de l’environnement et de la biodiversité, notamment de l’environnement marin en 2025 où la France célèbre l’Année de la mer.