L’un des leaders mondiaux du snacking dans les catégories biscuits et chocolat, Mondelēz International est aussi l’un des géants de l’agroalimentaire le plus avancé dans l’intégration du développement durable dans ses activités. Son programme Cocoa Life d’accompagnement des producteurs de cacao existe depuis 2012 : il accompagne aujourd’hui plus de 200 000 agriculteurs dans le monde. En France, la mise en œuvre de la charte LU Harmony, qui fixe le cadre d’un approvisionnement plus durable en blé en France et en Europe, en privilégiant les circuits courts, date de 2008. À présent, Mondelēz Int. va plus loin dans sa volonté de concilier snacking et bien manger. L’anniversaire des 30 ans d’ancrage du groupe Mondelēz Int. à La Réunion, à travers sa filiale Mondelēz France Océan Indien, est donc l’occasion pour Simon Forster, son directeur, de rappeler cette dimension durable, responsable et locale devenue depuis l’année dernière un pilier stratégique déterminant pour l’avenir du groupe. Avec Mondelēz Int., une autre image de la mondialisation apparaît à travers ces ancrages territoriaux, dont La Réunion est un exemple. Mondelēz Int. est en effet une entreprise internationale à dimension locale. Il est d’autant plus important de le souligner que des liens de cœur autant que de goût attachent les consommateurs à des marques historiques telles que LU et Milka, qui renvoient à la jeunesse autour de moments nostalgiques de partage. Tel est le message du snacking responsable qu’expose et commente, pour Leader Réunion, Simon Forster.
Leader Réunion : Mondelēz France Océan Indien fête ses 30 ans cette année. L’entreprise a vu le jour le 13 mars 1994. Comment s’appelait-elle à l’époque ?
Simon Forster : Elle s’appelait Danone International Brands, et nous pouvons être fiers que des salariés qui étaient là en 1994 fassent toujours partie de l’équipe. C’est un signe de fidélité et la preuve que les personnes se sentent bien dans notre filiale réunionnaise.
Quel est le nom exact de l’entreprise actuelle ?
Mondelēz France Océan Indien Distribution SAS. Et votre question me permet de souligner que nous sommes une entreprise réunionnaise et indépendante, La filiale de Mondelēz International en France. Mondelēz Int. est un groupe mondial, le sixième acteur FMCG (fast moving consumer goods), les produits à forte rotation dans les linéaires de la grande distribution. Mais c’est aussi une entreprise réunionnaise, employant des salariés réunionnais, qui fête ses 30 ans cette année. Si nous importons des marques nationales et internationales, nous sommes une entreprise locale à part entière.

l’entreprise s’associe à trois athlètes emblématiques du sport français
Quel sens donnez-vous à cet anniversaire ?
Les personnes qui ont décidé de créer une implantation réunionnaise en 1994 ont eu du nez. L’entreprise s’est développée avec le groupe Danone jusqu’en 2007, année où les activités biscuits de Danone ont été revendues au groupe Kraft Foods. En 2010, Kraft a acheté les activités de Cadbury et est devenu, en 2012, Mondelēz Int., un nom reflétant mieux sa dimension internationale. Pour notre équipe, cet anniversaire est symbolique. Nous en ferons un moment mémorable en interne. Le grand public, lui, pourrait ne pas reconnaître le nom de Mondelēz Int., mais il connaît nos marques. Des marques historiques. LU a fêté récemment ses 175 ans, Côte d’Or, ses 140 ans, et nos marques entretiennent des partenariats fort, comme Belin avec la FFF ou Oreo avec PacMan. Pour moi, l’autre sens de cet anniversaire, avec l’ancrage local, c’est celui d’entreprise responsable que Mondelēz Int. donne aujourd’hui à notre activité. Notre raison d’être, notre moteur premier, à La Réunion comme partout ailleurs, c’est « Snacking made right », c’est-à-dire donner les moyens à chacun de concilier snacking et bien manger. Le bon snack, au bon moment, fabriqué de la bonne manière.
Snacking made right : concilier snacking et bien manger. Un tel modèle de snacking est-il possible quand la première motivation du snacking est la gourmandise ?
De grands moments de snacking entre les repas sont culturellement structurés en France, ce sont le goûter et l’apéritif. Nos produits sont faits pour ces moments. La bonne manière, ce sont nos engagements en matière de développement durable, y compris nos programmes Cocoa Life et Harmony. Les logos de ces programmes figurent sur nos emballages. Pour moi, ce sont des labels de responsabilité et une source de différenciation pour nos marques. Les enquêtes montrent que 80 % des consommateurs veulent acheter des produits responsables *. Cocoa Life et Harmony répondent à cette attente. Nous voulons aussi allier le plaisir et la qualité à une consommation réfléchie. C’est par exemple l’objectif des portions. Ces portions constituent du packaging supplémentaire, mais elles favorisent une consommation mesurée et préservent mieux la qualité des produits. Nos prochains packagings afficheront progressivement le logo Too Good To Go (trop bon pour être jeté), destiné à réduire le gaspillage alimentaire. Avec des marques présentes dans 9 foyers français sur 10, Mondelēz Int. a conscience de sa responsabilité sociétale. Je pourrais citer encore les 350 tonnes de produits données aux associations de lutte contre la précarité par Mondelēz France – localement, nous sommes partenaires de la Banque alimentaire des Mascareignes et de la Croix-Rouge. Aussi, l’indice d’égalité homme-femme du groupe est de 99 sur 100 en 2023. Snacking made right fait partie de cette vision globale du groupe pour devenir leader mondial du snacking dans les catégories biscuits et chocolats.
* Étude OpinionWay réalisée pour l’ONG Max Havelaar, 2020.
Le programme Cocoa Life pour un cacao plus durable a été lancé en 2012. Que recouvre ce programme et où en est-il ?

* République dominicaine, Brésil, Côte d’Ivoire, Ghana, Inde, Indonésie.

L’autre programme, LU Harmony, concerne le blé. De quoi s’agit-il ?

Quels sont les objectifs de réduction de l’empreinte environnementale du groupe ?
Mondelēz Int. se fixe comme objectif de diminuer son empreinte carbone de 35 % en 2030 par rapport à 2018 et vise le zéro émission nette de gaz à effet de serre en 2050, et ce dans les scopes 1, 2 et 3. Ces objectifs ont été validés cette année par la SBTI (science based targets Initiative), une certification internationale ayant vocation à accompagner les entreprises dans la réduction de leurs émissions de CO2.
Quelle place occupe Mondelēz Int. aux rayons des biscuits et du chocolat ?

Mondelēz Int. a donné une nouvelle jeunesse à Milka, jusqu’à s’affranchir du symbole de la vache mauve Lila.



Distribuez-vous uniquement les marques du groupe Mondelēz Int. ?

constituent une part importante
du prix des chocolats et des biscuits
Oui. Nous ne distribuons que les biscuits et les chocolats au catalogue France du groupe Mondelēz. Lorsque je suis arrivé à la direction de Mondelēz France Océan Indien en 2016, succédant à Jean-Armand Silvestre, directeur depuis 1994, notre activité incluait la distribution des produits Blédina, du groupe Danone, et des marques de chocolat Suchard et Poulain, qui appartenaient à Cadbury. En 2022, la distribution locale des produits Blédina a été réorganisée : elle a été transférée vers une nouvelle société, Nutricia Nutrition Clinique, filiale de Danone, une autre belle preuve de l’engagement local d’un grand groupe. Auparavant, en 2017, Mondelēz Int. avait cédé Poulain et Suchard et nous avons cessé la distribution de ces deux marques. En revanche, en 2022, nous avons repris le business des marques de chewing-gum Hollywood et de bonbon La Vosgienne, autres propriétés de Cadbury, à un grossiste local. Nous avions besoin de regrouper toutes nos marques sous un même toit. Mondelēz Int. ayant cédé l’année dernière ses activités de chewing-gum et de confiserie de sucre aux États-Unis, au Canada et en Europe au groupe Peretti Van Melle (PVM), cette distribution est passée fin mars 2024 à Sodirel, qui représente le groupe PVM à La Réunion.

Des nouveautés sont-elles prévues cette année ?

Vous parlez de l’inflation. N’y a-t-il pas moins de choix au rayon des biscuits ?
Ce qui est sûr, c’est qu’il faut éviter de donner une impression de paupérisation du rayon. Le consommateur réunionnais souhaite avoir accès à une offre large et régulière. Rien de plus frustrant qu’une marque ou un produit absent. Le rayon doit assurer une bonne proportionnalité et une bonne exposition des produits.
L’octroi de mer joue-t-il un rôle important dans la formation des prix des biscuits et des chocolats ?


animation à l’occasion de la coupe d’Europe de football
Votre biscuit préféré ?
J’ai un faible pour le Grany Envie de Nuts. Également pour le Belvita moelleux. Deux biscuits par ailleurs appréciés par les concurrents du Grand Raid. Nous sommes partenaires du Grand Raid depuis de nombreuses années. Les randonneurs connaissent très bien nos produits.
Simon Forster, dirigeant voyageur

Propos recueillis par Olivier Soufflet – Photo MDLZ et Pierre Marchal Anakaopress













