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vendredi 19 avril 2024

Les maraîchers Prince de Bretagne se fixent l’objectif zéro plastique dans cinq ans

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La transition écologique figure parmi les engagements pris par les maraîchers Prince de Bretagne, présentés en début d’année 2021. En matière d’emballages, ils ont d’ores et déjà réalisé une économie de 120 tonnes de plastique en 2020, adoptant des emballages carton certifiés et privilégiant le bois issu de plantations bretonnes.

Cette année, de nouveaux emballages sont disponibles dans les gammes tomates, alliums et bio et de nouveaux travaux sont en cours pour éliminer définitivement le plastique de tous les emballages. Prince de Bretagne commercialise plus de 80 % de sa production en vrac. Pour des questions d’hygiène, de transport, de qualité et de conservation, certains produits ne peuvent se soustraire à l’utilisation d’emballages. Néanmoins, grâce à la rationalisation des emballages, Prince de Bretagne a réduit de 1000 tonnes sa consommation d’emballages en 2020. Les premiers changements de barquettes plastique en barquettes carton (avec film) ont permis d’économiser 120 tonnes de plastique par rapport à l’année précédente, ramenant le poids du plastique sur l’ensemble des emballages à moins de 1 %. Cette année, la substitution du film plastique par des barquettes 100 % carton pour certaines références de tomates et de légumes bio, ainsi que le nouveau filet cellulose avec son étiquette papier pour les échalotes traditionnelles, viennent s’ajouter à la démarche « 0 plastique ». Pour le coco de Paimpol et la pomme de terre primeur, des études sont en cours sur différents conditionnements sans plastique. Un nouvel emballage 100 % carton pour les légumes anciens (en conventionnel et bio) devrait également voir le jour en 2022.

De nouveaux emballages éco-conçus
Précurseur sur l’emballage carton avec la tomate bio depuis des années, la barquette de tomates anciennes et de tomates cerises allongées est dès à présent en 100 % carton recyclable. Ces deux produits sont également disponibles en Cultivées Sans Pesticides. Ce nouvel emballage devrait permettre d’économiser 9,6 tonnes de plastique pour la barquette de 750 g et 6,6 tonnes pour le paquet de 250 g (le volume de film plastique économisé est calculé sur la base des ventes 2020). Dans la gamme bio, les courgettes, carottes, carottes de couleur, tomates et pommes de terre primeur optent, elles aussi, pour l’emballage tout carton. Cet emballage ajouré permet aux consommateurs de contrôler la qualité et la fraîcheur des fruits et légumes. Les barquettes ont été testées auprès de plus de 100 consommateurs avant d’être mises sur le marché. Enfin, le filet et l’étiquette en plastique des échalotes traditionnelles va disparaître progressivement à partir du dernier trimestre 2021, au profit d’un filet en cellulose accompagné d’une étiquette papier compostable.

Les emballages carton durables
Tous les emballages en carton sont certifiés FSC et les emballages bois PEFC (bois issu de forêts gérées de manière responsable). Prince de Bretagne privilégie également le bois de peupliers issu de plantations bretonnes. « Nos légumes ont toujours été majoritairement commercialisés en gros conditionnement dans du bois sourcé et transformé localement, du carton ou du plastique réutilisable. En 2018, nous avons créé un groupe de travail pour optimiser la réduction, la recyclabilité et la réutilisation de nos emballages. Aujourd’hui, la loi AGEC nous donne l’opportunité d’aller plus loin en interdisant tout plastique dans les emballages des légumes inférieurs à 1,5 kg. Cela nous pose quelques challenges techniques, mais les équipes internes en lien avec nos maraîchers ont déjà trouvé des solutions et des pistes prometteuses » déclare Marie-Amélie Lacroix, cheffe de projet développement durable chez Prince de Bretagne.

Fin de l’emballage plastique pour les fruits et légumes

À la suite de la loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire de février 2020, dite loi AGEC, un décret publié au mois d’octobre interdit les emballages en plastique d’un certain nombre de fruits et des légumes frais non transformés dès le 1er janvier 2022. Des exceptions provisoires sont toutefois prévues jusqu’en 2026 afin de permettre aux filières de s’adapter.

Les fruits et Les légumes sont effectivement souvent vendus en petite quantité dans des emballages plastiques. Bien que pratique, ce type de conditionnement sera interdit à partir du 1er janvier 2022, avec provisoirement des exceptions. L’interdiction entrant en vigueur le 1er janvier 2022 concerne les poireaux, les courgettes, les aubergines, les poivrons, les concombres, les pommes de terre et les carottes, les tomates rondes, les oignons et les navets, les choux, les choux-fleurs, les courges, les panais, les radis, les légumes racines, les topinambours. Côté fruits : les pommes, les poires, les bananes, les oranges, les clémentines, les kiwis, les mandarines, les citrons, les pamplemousses, les prunes, les melons, les ananas, les mangues, les fruits de la passion, les kakis. Une première exception est accordée aux fruits et légumes vendus par lots de 1,5 kg ou plus. Echappent également à l’interdiction les fruit et les légumes « présentant un risque de détérioration lors de leur vente en vrac » (framboises, fraises, groseilles, myrtilles, etc.), de même que les «fruits mûrs à point», les graines germées, ou encore des légumes « primeurs », c’est-à-dire récoltés avant leur pleine maturité. Pour ces trois catégories, l’exception courre jusqu’au 30 juin 2026 afin de permettre de trouver une solution alternative. Sauf pour les salades, les épinards, les endives, les asperges et les champignons pour lesquels le délai d’exception est ramené au 31 décembre 2024. il est plus court encore pour les tomates côtelées, les pêches et les nectarines : 30 juin 2023. Un délai de tolérance de six mois pour écoulement des stocks d’emballages est également prévu. Les acteurs « peuvent se rapprocher de l’Ademe afin de bénéficier de soutiens dans le déploiement de ces solutions alternatives » précise le communiqué du ministère de la Transition écologique annonçant cette mesure. Il reste également à savoir ce qu’il en est des fruits et légumes tropicaux, en vente à la Réunion et dans les autres DOM, ne figurant pas sur la liste actuelle du ministère de la Transition écologique. Affaire à suivre…

Un milliard d’emballages plastiques supprimés
C’est bien évidemment la volonté de réduire l’usage du plastique qui motive cette décision. A l’échelle nationale, 37 % des fruits et légumes seraient aujourd’hui vendus sous emballage. L’interdiction permettrait de supprimer plus d’un milliard d’emballages en plastique chaque année. Elle rejoint par ailleurs l’un des objectifs de la loi climat et résilience, née de la Convention citoyenne pour le climat, qui prévoit que les surfaces commerciales de plus de 400 m² devront réserver au moins 20 % de leur surface à la vente en vrac d’ici 2023.

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