Solution d’accompagnement à domicile pour toutes les familles, même les plus précaires, Domissori associe la garde d’enfant à domicile à des services à haute valeur éducative inspirés par l’approche de Maria Montessori. Ce concept, à la base du succès de la start-up Educ-Up, fondée par Mohamed El Mazzouji à La Réunion en 2019, se développe désormais en franchise.
Les premières franchises Domissori verront le jour à partir de septembre. Une nouvelle preuve que la start-up réunionnaise Educ-Up ouvre une perspective réellement nouvelle à l’accompagnement éducatif des enfants des quartiers défavorisés *. Domissori emploie déjà 500 éducatrices et éducateurs à La Réunion, où se trouve son siège, et dans ses 15 antennes métropolitaines situées en banlieues parisiennes, lyonnaises et marseillaises, ainsi que dans des zones rurales écartées. Conventionnée par les CAF départementales, Domissori donne une dimension éducative à la garde d’enfants à domicile en permettant aux familles de bénéficier d’aides sociales et en assurant, avec la méthode Montessori, un accompagnement éducatif individualisé. Mis en place d’abord à La Réunion, puis développé en métropole, Domissori complète ses offres de garde d’enfants avec l’aide aux devoirs et du soutien scolaire. Un modèle entrepreneurial original, à la fois économiquement viable et socialement utile. Le projet passe aujourd’hui à la vitesse supérieure par le moyen de la franchise. « Pour aller plus vite. L’accompagnement éducatif à domicile des enfants offre beaucoup d’opportunités, les besoins sont énormes et beaucoup de personnes cherchent à se reconvertir dans une activité ayant du sens, comme je l’ai fait moi-même en créant Educ-Up », explique Mohamed El Mazzouji, ancien ingénieur dans le secteur de l’énergie nucléaire.
La cause principale de l’échec scolaire
Educ-Up est une Entreprise Solidaire d’Utilité Sociale (ESUS) fondée par Mohamed El Mazzouji à La Réunion, accueillie par le Village by CA, à Sainte Clotilde, en tant qu’innovation sociale et soutenue à ses débuts par le réseau Initiative Réunion. « Ma motivation est née du constat alarmant de la chute du niveau scolaire français, et de ma conviction que le problème se situe en dehors du système scolaire. C’est au sein du milieu familial qu’il faut agir par l’accompagnement éducatif. » Mohamed El Mazzouji cite deux chiffres : 80 % des élèves en difficulté viennent de milieux modestes, plus de 60 % des familles des quartiers prioritaires sont en dehors de tout accompagnement éducatif.
Retour aux origines de la méthode Montessori
Le choix de la méthode Montessori ? « Il y a cent ans, en Italie, Maria Montessori a conçu sa méthode pour les enfants des rues, de milieux très pauvres ou avec des troubles. Aujourd’hui, je veux remettre cette méthode au service de ceux qui en ont le plus besoin. » Educ-Up inclut Edacademy, un centre de formation à distance aux métiers de la petite enfance, ainsi qu’une association, Ed’Solidaire, qui oriente les familles vers les aides publiques et, si nécessaire, supporte le coût restant de la garde éducative à leur charge en attribuant des bourses solidaires.
L’esprit d’entreprise au service de la solidarité
Mohamed El Mazzouji se fixe l’objectif de l’ouverture de 50 franchises Domissori d’ici 2030 (dont deux à quatre à La Réunion). Mise de départ : de 15 000 € à 30 000 €, essentiellement pour l’investissement dans les outils de gestion centralisée et l’accompagnement que le réseau met au service des franchisés : Educ-up se chargent en effet du back-office et du front office des franchises (une IA maison est en projet). Le chiffre d’affaires estimé, 500 000 € au bout de trois ans, correspond à l’accompagnement de 80 familles. Les franchisés sont accompagnés pour la demande d’agrément et la signature de la convention avec la CAF de leur département. Ils suivent une formation interne diplômante. Libérés des soucis de gestion, ils peuvent se concentrer sur l’essentiel : transformer la vie des familles en leur proposant « un service à domicile qui fait du bien aux enfants et aux parents ». « Domissori, c’est plus qu’un service : c’est un levier d’égalité. En agissant là où l’école ne peut pas toujours intervenir, nous transformons des destins, famille après famille », conclut Mohamed El Mazzouji.