Numéro un sur le marché réunionnais dans le service à la clientèle Entreprises, la Banque Française Commerciale Océan Indien (BFC) a souhaité, en 2023, interroger ses clients professionnels et entrepreneurs sur leur banque préférée. Les entreprises, en effet, ont pour la plupart des comptes dans plusieurs banques de la place. Ce sondage était anonyme, réalisé par un institut indépendant. Rien n’obligeait les entreprises interrogées à placer la BFC en premier, et c’est pourtant ce qu’elles ont fait. La BFC réitère l’exercice en 2025 avec un résultat attendu en fin d’année. L’enjeu, cette fois, sera de voir non seulement si ce résultat confirme le précédent, mais s’il intègre l’évolution technologique de la banque achevée cette année. Depuis trois ans, la BFC a entrepris de renouveler son système informatique. « La meilleure satisfaction client avec les meilleurs outils », résume Ludovic Cailly, directeur général de la BFC depuis mai 2022, pilote de la stratégie globale de la BFC. Ce qui distingue aussi la BFC, c’est que cette stratégie fait de la RSE un moteur d’action. Dans l’interview qu’il nous a accordé, Ludovic Cailly explique les raisons, les objectifs et la vision du métier de banquier que recouvre cette stratégie associant modernisation et responsabilité environnementale et sociétale. À l’approche des 50 ans de la banque, l’année prochaine, cette évolution prend un sens supplémentaire. La Banque Française Commerciale Océan Indien (BFC) est l’héritière d’une histoire bancaire beaucoup plus ancienne, mais c’est en 1976 que son enseigne est apparue à La Réunion pour répondre au besoin de financement du développement du département. La première agence a ouvert à Saint-Denis le 1er avril 1976. Son identité tient aussi à ses deux actionnaires à parts égales, les groupes Société Générale et Mauritius Commercial Bank. Une double culture de la banque qui n’est pas pour rien dans l’appréciation positive de ses plus de 90 000 clients et, plus particulièrement, de sa clientèle Entreprises.
Leader Réunion : La dernière actualité de la BFC se situe dans le cadre du dispositif FAIRE de la Région Réunion. Depuis la mi-février, une nouvelle version d’i-RUN by BFC permet aux professionnels indépendants, aux TPE et aux PME d’emprunter à des conditions avantageuses. Le premier produit i-RUN by BFC avait été lancé en 2018, en quoi la nouvelle version diffère-t-elle de la précédente ?
Ludovic Cailly : Elle est assez équivalente sur le principe, avec deux évolutions. Un aspect RSE a été intégré au dispositif, qui n’existait pas dans la première version. Ensuite, quelques modifications d’éligibilité rendenti-RUN by BFC plus adapté aux besoins de financement des TPE du territoire, qui n’ont pas toujours accès aux crédits bancaires autant qu’elles le voudraient, contrairement aux entreprises de plus grande taille : la nouvelle version est accessible à celles de moins de 10 salariés et aux entreprises de moins de 3 ans. Elle assure que les fonds de la Région Réunion et du FEDER (Fonds européen de développement Régional) vont bien à ces entreprises.
La première offre i-RUN by BFC avait financé plus de 500 projets ! Comment la nouvelle offre de 2025 est-elle reçue ?
Elle est plébiscitée, en tous cas à la BFC. Je rappelle que trois banques ont été retenues par la Région Réunion pour mettre en œuvre le dispositif FAIRE. Nous avons été les premiers à distribuer le produit, dès 2018. Nous enregistrons beaucoup de demandes dans nos agences. C’est un très beau démarrage, démontrant que le dispositif est réellement bien adapté au territoire et qu’il existait un réel besoin de financement des professionnels individuels et des TPE.
Y voyez-vous un enseignement sur la situation actuelle des petites entreprises, qui composent l’essentiel du tissu économique réunionnais ?
Le tissu économique réunionnais est très dynamique. On constate ce dynamisme au nombre de créations d’entreprises. Sur l’autre plateau de la balance, on voit que des entreprises de plus en plus nombreuses sont en difficulté, selon les chiffres de l’Iédom. De petites entreprises se créent et se développent sur un marché très concurrentiel, d’autres sont un peu plus en difficulté. L’intérêt du dispositif i-RUN by BFC est qu’il répond aux deux situations. Il permet de soutenir l’économie dans les deux sens, la création et le maintien des entreprises.
Plus globalement, quel regard portez-vous sur l’économie réunionnaise et ses perspectives ?
Le territoire a traversé plusieurs crises : gilets jaunes, hausse des taux d’intérêt, inflation, à présent le contexte international… Les années 2023 et 2024 ont été handicapantes pour l’économie réunionnaise, comme pour l’économie française et européenne. Depuis, il y a une détente des taux, nous allons donc dans le bon sens. Ce que je constate, c’est la forte résilience des entreprises réunionnaises qui, en majorité, sont très bien structurées. C’est vrai principalement des moyennes et des grandes entreprises. Quelle est la perspective ? Elle dépend évidemment de la conjoncture politico-économique internationale, qui aura forcément des impacts sur nous aussi. Jusqu’à quel point ? Il est trop tôt pour le savoir au vu des dernières déclarations venues d’outre Atlantique. Ce que je peux dire, c’est que nous y sommes très attentifs à la BFC, pour pouvoir réagir au plus vite si nécessaire.
La BFC possède 18 agences à La Réunion, 8 à Mayotte et 1 à Paris. À droite : l’intérieur de l’agence du siège de la BFC. À gauche : la façade de l’agence BFC du centre-ville de Saint-Paul. Ci-dessous : l’agence BFC de Mamoudzou
La BFC développe une stratégie commerciale RSE axée non seulement sur le financement, mais aussi sur le conseil et l’accompagnement des entreprises dans leur transition écologique. S’agit-il du nouveau positionnement de la banque vis-à-vis des entreprises ?
Ce n’est pas nouveau : cela fait quelques années déjà que nous appliquons une orientation RSE dans notre politique, pour notre propre compte et pour celui de nos clients et de nos partenaires. Mais nous renforçons effectivement cette orientation, et nous communiquons plus largement sur notre action RSE. En interne, ce renforcement se traduit, en particulier, par une réduction de près de 40 % des émissions de gaz à effet de serre sur les trois dernières années. Nous avons structuré une cellule RSE, avec un expert RSE, et un comité RSE spécifique en charge d’un plan d’action au sein de la banque. Notre personnel est sensibilisé aux enjeux environnementaux grâce aux ateliers de la Fresque du Climat. Ces ateliers sont extrêmement intéressants et enrichissants pour comprendre tous les tenants et aboutissants du réchauffement climatique. L’ensemble de nos équipes participe à ces ateliers. Cette sensibilisation donne encore plus de sens à notre stratégie RSE en interne et en externe. Pour nos clients, nous proposons un conseil et des produits en lien avec des financements verts et des placements verts et responsables, ce qu’on appelle les placements ISR, label de l’investissement socialement responsable.
Votre objectif est-il de devenir la banque la plus « verte » de la place réunionnaise ?
Ce qui est sûr, c’est que cette stratégie n’est pas un effet de mode. C’est une vraie stratégie de responsabilité, que je crois plus indispensable encore sur une île comme La Réunion, où la préservation de l’environnement a une importance cruciale. Notre volonté n’est donc pas d’être la banque la plus verte, mais d’être en phase avec nos valeurs et avec les besoins du territoire à ce sujet.
Avez-vous suivi vous-même l’atelier de la Fresque du Climat ?
Je l’ai suivi, fin 2023, dans le cadre des formations de Société Générale destinées aux managers du groupe. Je suis revenu enchanté de cette formation. Je pensais connaître beaucoup de choses sur cette question de l’environnement et du changement climatique. En fait j’ai appris énormément dans cet atelier. Je me suis dit qu’il fallait absolument que l’ensemble du personnel de la BFC puisse avoir accès à cette formation.
Cette expérience a-t-elle influencé la stratégie RSE de la banque ?
La RSE est dans l’ADN de Société Générale. La Fresque du Climat m’a permis de mieux comprendre la réalité des choses, l’urgence de la situation et l’urgence d’agir. En tant que banque, nous sommes au centre de l’économie. Cette position nous donne une responsabilité, elle nous permet de favoriser la prise de conscience de l’importance de ce sujet auprès de nos clients.
Concernant vos collaborateurs, comment agissezvous sur les engagements de diversité, d’égalité et d’inclusion ?
L’année dernière, notre indice d’égalité hommes-femmes était de 99 sur 100. Sur ce plan, nous sommes proches de la perfection. Sur l’inclusion et la diversité en général, nous communiquons beaucoup, en interne notamment, sur l’acceptation de l’autre. Tous les ans, nous réalisons un baromètre auprès de nos employés, qui reprend un certain nombre de thèmes liés aux conditions de travail et qui intègre les questions de diversité et d’inclusion. Nous avons de très bons retours de nos collaborateurs. L’inclusion est moins difficile à La Réunion, où le vivre ensemble fait partie de la culture et des habitudes. Ce sujet de la diversité et de l’inclusion est regardé de près par le groupe Société Générale à travers notamment ces baromètres des collaborateurs qui sont réalisés dans toutes les filiales de France et du monde. La BFC est très bien positionnée en matière de diversité et d’inclusion au sein du Groupe.
À entendre les dirigeants de certaines banques présentes à La Réunion, le but d’un établissement bancaire devrait être d’occuper la première place sur son marché : est-ce votre vision ?
La première place, ça veut dire beaucoup de choses et pas grand-chose à la fois. Parle-t-on de quantité ou de qualité, de la plus grande part de marché ou de la meilleure satisfaction client ? La plus grande part de marché n’est pas notre objectif. Avoir la meilleure satisfaction client, oui. Et nous travaillons très fortement pour atteindre cet objectif.
Quels sont les points forts de la BFC pour la clientèle Entreprises ?
Je rappellerai d’abord que ces points forts ont été reconnus par nos clients Entreprises lors d’un sondage réalisé fin 2023, dont les résultats ont été connus début 2024. Nous avons été élus meilleure banque entreprise de La Réunion. Ce sondage a été réalisé auprès de nos clients, et les entreprises étant multibancarisées, elles étaient à même de comparer. Nos points forts, je dirais que ce sont la qualité relationnelle, la qualité du service quotidien, la capacité à prendre les décisions localement, la capacité à intervenir sur tout type de demande de financement et sur tous les marchés des petites, moyennes, grandes entreprises, entreprises multinationales, collectivités. Nous intervenons à 360° sur l’ensemble des typologies d’entreprises, en particulier sur la partie commerciale internationale et sur la gestion de tous les types de flux. Nos commerciaux sont organisés, structurés sur une base géographique, avec des experts qui les appuient en fonction des besoins des clients. Nous disposons de très bonnes expertises dans les domaines du trade, du cash management, de la RSE, de la monétique, des financements structurés, etc.
La BFC met en avant son activité liée au trade. Elle propose des outils accompagnant les échanges à l’import et à l’export. En quoi consistent ces spécialités et ces expertises ?
En commerce international, nous parlons de remise documentaire, de crédit documentaire, de garantie internationale SWIFT. Notre spécialisation tient aussi aux outils mis à la disposition de nos clients. Ce sont les outils d’une grande banque internationale sécurisée permettant plusieurs signatures, permettant des accès à distance avec une facilité d’utilisation de grande qualité. Les produits en eux-mêmes sont très classiques, comme pour l’ensemble des autres banques. Ce qui fait la différence pour nos clients entrepreneurs, c’est la qualité de notre conseil, notre réactivité, la disponibilité de nos conseillers. En fin d’année, nous mettrons en plus en place un outil de gestion à distance complémentaire pour fournir une totale autonomie à nos clients sur l’ensemble de leurs opérations internationales.
Une plateforme consacrée à l’import-export ?
Aujourd’hui notre plateforme pour les entreprises permet la gestion dématérialisée des flux de manière globale : flux de trésorerie, flux domestiques, salaires, traitements de virements par paquet, etc. Nous rajoutons un bloc de gestion en autonomie de la partie trade qui, à ce jour, se fait en échanges dématérialisés, mais par e-mail. Nous voulons améliorer notre pénétration sur ce type d’activité. C’est un des domaines sur lequel j’estime que nous ne sommes pas encore tout à fait à la hauteur technologiquement. Nous le serons sous peu.
La BFC aura 50 ans l’année prochaine. Si vous deviez retenir quelques dates clés résumant ce demi-siècle, lesquelles choisiriez-vous ?
Je commencerai par la date de la création de la BFC, 1976. Puis 1992 et 2003, les dates de la signature du partenariat avec nos deux actionnaires, la Mauritius Commercial Bank et Société Générale. Un partenariat historique, fort, structuré, qui a fait ses preuves. Mais 50 ans, c’est encore jeune, c’est la force de l’âge où l’on possède l’expérience tout en gardant le dynamisme.
En quoi est-il si important de célébrer cet anniversaire ?
On n’a pas tous les jours 50 ans ! C’est important parce que nous sommes une des banques les plus anciennes du territoire. Et notre clientèle a une base intergénérationnelle. Nous finançons les enfants après avoir financé les parents et les grands-parents. Cette affinité avec nos clients, et pour nos clients, est quelque chose d’essentiel pour nous. Nous voulons continuer d’être proches d’eux, même à l’heure du digital. Cet anniversaire sera l’occasion de les remercier pour cette longévité, et de souligner ce qu’il nous reste à faire pour être encore meilleurs.
Le métier de banquier a-t-il beaucoup évolué durant ses 50 dernières années ou reste-t-il fondamentalement le même ?
Dans notre monde, si on n’avance pas, on finit par disparaître. Il faut constamment s’adapter, et de plus en plus rapidement. Le métier de banquier a évolué, ne serait-ce qu’avec la réglementation. Le digital prend de plus en plus le pas sur le physique. Nos clients sont de plus en plus autonomes, via les outils digitaux, sur l’ensemble de leurs opérations. En revanche, ils ont besoin de la banque physique pour des moments importants de leur vie, tels qu’un prêt immobilier, un placement, une acquisition, un projet d’entreprise, etc. Les agences sont moins visitées qu’avant, mais demeurent nécessaires pour tous ces besoins d’expertise. Donc nous évoluons, nous adaptons notre organisation. L’important est de ne pas rater les virages.
À votre avis, la banque aborde actuellement un nouveau virage ?
Nous sommes plutôt sur une évolution assez rapide du monde bancaire en général vers plus d’autonomie des clients et plus d’expertise des banques.
Quel sera le rôle d’une agence bancaire dans le futur ?
Il y a dix, quinze ans, on considérait qu’ouvrir une nouvelle agence, c’était ouvrir un nouveau centre de recrutement de clients. Aujourd’hui, il y a de moins en moins de contacts directs avec les clients en agence, mais les agences restent nécessaires pour les sujets d’expertise. Je pense que demain il y aura moins d’agences, mais des agences plus importantes, où les clients particuliers comme professionnels pourront avoir accès à toutes les expertises.
Qu’est-ce qui distingue aujourd’hui la BFC sur le marché bancaire réunionnais ?
Comme je le disais, notre but est d’être les meilleurs sur le service à la clientèle. Nous devons à nos capacités d’expertise notre excellente image sur le marché de l’entreprise. Nous développons cet atout très fortement à présent sur le marché des professionnels, de plus petites entreprises, commerçants, artisans, professions libérales et, chez les particuliers, sur le marché de milieu et de haut de gamme, auprès d’une clientèle d’un plus haut niveau d’exigence en termes de financement spécialisé et de placement. Notre différence tient aussi à notre partenaire, la Banque Française Mutualiste, qui nous permet de servir, avec des produits et des conditions spécifiques, l’ensemble des agents du secteur public du territoire.
Avoir un actionnaire français, Société Générale, et l’autre mauricien, la Mauritius Commercial Bank, signifie-t-il que vous associez deux cultures bancaires, l’une française, l’autre plus anglo-saxonne ?
Nous bénéficions en effet de la double expérience d’un groupe français très structuré, Société Générale, et d’un groupe mauricien très pragmatique, à la manière anglo-saxonne. C’est une excellente association et une grande chance d’avoir ces deux visions qui ne s’opposent pas, qui sont complémentaires et nous permettent d’aller piocher chez les deux actionnaires des idées de développement. Les échanges avec nos actionnaires sont toujours extrêmement constructifs, en conseil d’administration ou en dehors. Nos actionnaires se respectent beaucoup, ils s’apprécient et savent travailler ensemble.
Comment voyez-vous l’avenir de la BFC, avec quelle ambition ?
La BFC avait pris du retard dans sa modernisation technologique. Nous avons comblé ce retard en changeant tout notre système informatique. Cela nous a mobilisés pendant trois ans. L’ambition maintenant, c’est de dépasser les autres acteurs du marché bancaire dans les domaines d’excellence que nous visons, nous voulons être une banque reconnue à la fois pour la qualité de son service et pour la qualité de ses outils. Nous allons continuer de beaucoup investir cette année et dans les années suivantes pour renforcer nos domaines prioritaires d’expertise et pour assurer l’autonomie de nos clients dans les actes de banque à distance et de vente à distance.
En 1976, la BFC fut la première banque à s’implanter à Mayotte. Elle est restée longtemps la seule. Comment voyez-vous l’avenir de Mayotte ?
À Mayotte aussi, une relation très forte nous lie à notre clientèle. Nous sommes la banque historique de l’île. Nous conservons la première place avec un peu plus de 35 % de part de marché. À Mayotte, il faut raisonner à l’horizon de dix à vingt ans. Ce territoire est un eldorado économique. Sa capacité de développement est extrêmement importante : dans le tourisme, dans les services… Les projets sont nombreux, il y a des fonds disponibles, mais encore faut-il être en capacité de les utiliser. Ce qui manque, ce sont les compétences. Le manque d’infrastructures d’éducation, dont on parle beaucoup actuellement, existait déjà avant Chido. Il n’y a pas suffisamment d’écoles, de capacité de formation post-bac. Or le développement d’un territoire passe par l’éducation. L’argent ne fait pas tout. La BFC a beaucoup investi sur l’île et continuera à le faire. Il est stratégiquement intéressant d’avoir un territoire ayant autant de potentiel dans notre escarcelle.
La Fresque du Climat dans la culture de l’entreprise
Elles sont quatre à composer la cellule RSE, dont l’une des actions les plus marquantes est d’organiser des ateliers de la Fresque du Climat pour les équipes de la BFC : 80 % des personnels les ont déjà suivis, les 20 % restant les suivront d’ici la fin de l’année, de même que les équipes mahoraises. Et il en sera ainsi également des nouveaux arrivants. Marie Couteiller, responsable développement RH, Hélène Harcaut, responsable des moyens généraux et des achats, Chanaz Banian, experte RSE, Florelle Bruniquet, chargée de communication, événementiel et RSE, ont été les premières à se former à la Fresque du Climat, afin de pouvoir animer des ateliers en interne. Une démarche engagée à la suite de la décision du directeur général, Ludovic Cailly, d’étendre cette formation à l’ensemble des personnels de la BFC. Basé sur les connaissances scientifiques et les travaux du GIEC, la Fresque du Climat est un jeu à l’aide de cartes qui consiste à chercher les causes des effets du changement climatique. Simple en apparence, il fait réfléchir et prendre conscience des relations de cause à effet et, par là, de la responsabilité de chacun et chacune dans ces processus. La décision de faire de la Fresque du Climat une action à part entière de la politique RSE de la BFC a été prise en 2024 par le comité RSE de l’entreprise. « Ces ateliers nous font vivre des émotions diverses, mais ce sont des moments enrichissants et qui, finalement, font du bien. On y apprend beaucoup de choses. De plus, ils alimentent un esprit d’équipe en permettant de se parler autrement. Il en ressort une énergie positive qui rejaillit sur les autres actions RSE que nous menons et sur l’activité professionnelle. Même les plus réticents au départ à participer sont souvent enthousiasmés », expliquent les « Fresqueuses » de la BFC. Le succès est tel que, dans un deuxième temps, l’idée serait de les déployer auprès des clients Entreprises. Car comment parler RSE avec ses clients ? Cette question alimente des formations de Société Générale. La Fresque du Climat pourrait y aider. Elle est ainsi en train de devenir partie intégrante de la culture de l’entreprise BFC. Un cas unique jusqu’à présent à La Réunion.
Ludovic Cailly, banquier voyageur
D’études au pays de Galles à La Réunion, en passant par l’Albanie, la Tunisie, le sud et le nord de la France, on peut conclure que Ludovic Cailly aime la découverte et les voyages.
Ce qu’il confirme : « Ce qui m’intéresse, c’est de rencontrer d’autres cultures. Société Générale a un réseau international, et c’est la raison pour laquelle je l’ai choisie. Pour ses valeurs d’ouverture aussi. L’activité bancaire est un métier qui permet de s’enrichir de cultures différentes. La Réunion est un département français, mais avec une culture spécifique. J’apprécie énormément le vivre-ensemble qui règne ici. Je l’apprécie d’autant plus quand je le compare à la réalité d’autres contrées. »
Ludovic Cailly a débuté sa carrière au sein de Société Générale en Albanie, en tant que directeur général adjoint d’une nouvelle filiale. Il rejoint ensuite l’UIB, filiale tunisienne de Société Générale, comme directeur des entreprises, responsable du développement. Franchissant la Méditerranée, il devient directeur commercial de Société Générale à Marseille. Il a occupé ensuite deux postes de directeur régional dans les Hauts-de-France, jusqu’à son arrivée à La Réunion en mai 2022.