Le gouvernement a interdit l’installation et l’utilisation d’applications récréatives sur les téléphones professionnels des 2,5 millions d’agents de la fonction publique d’État. Quels sont les risques que posent ces applications en matière de sécurité des données ? Réponse avec Eset France.

Une mesure de prudence justifiée
Benoît Grunemwald, expert en cybersécurité chez Eset France, justifie cette décision : « Lorsqu’une application est installée sur un smartphone, elle demande un certain nombre d’autorisations. L’autorisation d’accès au stockage, aux photos, à la géolocalisation, aux contacts ou encore aux messages. Si la plupart de ses demandes sont légitimes et servent au fonctionnement des applications, elles permettent à des tiers d’avoir une vue sur nos usages et nos données. Nos recherches sur les cybermenaces mobiles et le cyberespionnage montrent à quel point le détournement d’applications est courant. Si le ROI financier est le premier objectif des applications récréatives, les fuites de données et l’espionnage peuvent survenir. Ainsi, afin d’en limiter le risque, il est prudent de dissocier usages privés et usages personnels. »











