Reuniwatt, qui connaît depuis dix ans une belle réussite à l’international en vendant ses systèmes de prédiction de l’ensoleillement aux producteurs d’électricité photovoltaïque, s’intéresse à un autre domaine : la prédiction de l’ennuagement, au service des projets de télécommunications optiques entre le sol et les satellites.
Ces liaisons par rayon laser ont en effet du mal à conserver leur qualité en traversant des couches nuageuses épaisses. En connaissant à l’avance l’évolution de ces dernières, il devient possible de choisir des fenêtres de tir optimales entre l’espace et les stations terrestres. L’entreprise de Nicolas Schmutz, dont l’équipe de R&D est basée à Saint-Pierre, avait été intégrée en 2022 au projet Co-Op, dont le chef de file était Airbus Defence and Space et qui consistait à tester des liaisons à très haut débit entre le sol et des satellites en orbite géostationnaire. À terme, ces télécommunications par rayon laser pourraient se substituer aux câbles sous-marins, exposés aux sabotages dans un contexte géopolitique troublé. En juin, Reuniwatt est entrée dans le consortium Solis (Service optique de liaisons spatiales sécurisées), emmené par Thales Alenia Space. Solis doit concevoir une solution optique embarquée dans un satellite qui sera lancé en 2029, pour faire communiquer entre elles deux stations au sol, en France et à Chypre.











