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vendredi 19 avril 2024

PECHE PELAGIQUE, TRANSFORMATION LOCALE : LES AMBITIONS DE PECHE AVENIR

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L’armement Pêche Avenir s’est doté fin septembre d’un deuxième palangrier congélateur pour l’espadon et le thon. Laurent Virapoullé, son directeur général, veut aller plus loin en créant un atelier de transformation du poisson sur le port.

Arrivé dans eaux australes en 2002 pour exploiter les gisements de légine des Kerguelen et des Crozet, l’armement Pêche Avenir de la famille Virapoullé affiche des ambitions nouvelles dans la pêche tropicale. En 2014, il avait racheté – pour 600 000 euros – six palangrier construits en Chine et dont les propriétaires réunionnais avaient fait rapidement faillite. Les bateaux n’étaient pas équipés d’équipements de congélation et leur utilisation en pêche fraîche s’est rapidement révélée non rentable.
Pêche Avenir a transformé en palangrier congélateur un premier bateau, le Clipperton, entré en opération en 2018. Depuis, il débarque bon an mal an 150 à 200 tonnes d’espadon et de thon, transformées localement et vendus dans la grande distribution ou exportées vers l’Espagne. Fort de cette expérience réussie, Pêche Avenir a investi plus de 1,2 million d’euros dans la reconversion en congélateur d’un deuxième palangrier de 24 mètres, le Manohal.

Avec ses 12 membres d’équipage, le navire a quitté la Pointe-des-Galets fin septembre pour sa première campagne. Objectif : remplir ses cales, d’une capacité de 40 tonnes, en 35 à 40 jours de mer. Comme le Clipperton, le Manohal pêchera dans les eaux Îles Eparses, à Tromelin mais surtout dans les îles du canal du Mozambique : Bassas de India, Juan de Nova, Europa et les Glorieuses, même si l’extension de la réserve marine autour de ces dernières réduit le champ d’opération des pêcheurs. L’administration française impose le respect d’un cahier des charges très stricts et Pêche Avenir espère obtenir, avec le soutien de l’organisation interprofessionnelle Aripa, le label MSC qui distingue les modes de pêche durables.
« Nous avons également demandé une licence de pêche dans les eaux malgaches, indique Laurent Virapoullé, directeur général de Pêche Avenir. Nous pourrons ainsi aller pêcher au large de la côte Est de Madagascar, ce qui réduira nos temps de route ».« Si la rentabilité est au rendez-vous, deux bateaux supplémentaires seront transformés dans les prochaines années », ajoute Laurent Virapoullé, qui espère voire aboutir à plus court terme – fin 2022 – un autre projet. « Avec le Manohal, nous allons atteindre la taille critique pour nous doter d’un atelier de transformation sur le port, capable de traiter au moins 50 tonnes de poisson et de les commercialiser sous notre propre marque, Péché pour vous », annonce-t-il.

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