Changement de nom, de dimension, de lieu, de partenaires et de philosophie : le salon de la production locale devient celui l’économie productive sous tous ses aspects. Plus qu’un salon, ce sont toutes les forces vives productives de l’île qui sont invitées, du 11 au 14 septembre, à faire valoir leurs réalisations, métiers et perspectives à un public attendu beaucoup plus important, venant de toute l’île.
Rebaptisée Nou Lé Local, cette deuxième édition, après celle de 2024, reprend le concept de base de la mise en valeur de la production locale, mais en l’élargissant notablement. Outre les partenaires publics, l’organisation associe cette fois l’ADIR au mensuel Territoire(s), qui sort un numéro spécial pour le salon. Son nouveau périmètre se reflète dans son intitulé : « Former et innover pour mieux produire. » Pour gagner de l’espace et rayonner davantage, le salon déménage du parc des expositions de la Nordev au parc Expo-Bat de Saint-Paul. La localisation dans l’Ouest lui ouvre le public du Sud et de l’Ouest sans perdre le public nordiste, habitué à venir dans l’Ouest. Atout supplémentaire du nouveau site : ses places de stationnement. Le changement est aussi dans la forme du salon, qui devient une manifestation d’extérieur structurée par des espaces thématiques sous chapiteaux pouvant accueillir beaucoup plus d’exposants qu’auparavant : 300 entreprises, organismes, services publics et associations sont attendus. En conséquence, Nou Lé Local attend entre 30 000 à 40 000 visiteurs, soit près du triple de la première édition du salon Lokal ! Les exposants sont même encouragés à convier leurs salariés à venir en famille au salon. Enfin, Nou Lé Local va durer plus longtemps : quatre jours, du jeudi 11 au dimanche 14 septembre, soit un jour de plus que les précédentes éditions. Cette journée supplémentaire, celle du jeudi, sera réservée aux professionnels pour, entre autres, promouvoir le circuit court péi dans les échanges B to B.
La production locale dans tous ses états
Parmi les nouveautés de 2025, il faut citer la dimension donnée à la formation et l’orientation des jeunes avec une forte mobilisation du rectorat : informer et intéresser les jeunes aux métiers de la production locale est un des objectifs affichés du salon. Les nouvelles productions locales (cinéma, animation, jeux vidéo) et les éditeurs péi font leur entrée sous la bannière du salon Nou Lé Local. De même, les cosmétiques péi vont pouvoir sortir de leur discrétion. L’innovation et la recherche réunionnaises, clés de l’avenir, disposeront d’un espace réunissant leurs principaux acteurs. Enfin, il faut souligner l’arrivée au salon de l’économie sociale et solidaire avec la participation du CRESS. L’espace d’exposition des marques Nou la Fé et 100 % La Réunion sera aussi, à coup sûr, une étape appréciée du parcours de découverte du salon. Il a été demandé aux exposants de mettre en valeur, autant que leurs productions, leurs métiers. La journée du vendredi, consacrée aux visites scolaires, aux étudiants, aux jeunes avec leurs parents, vise à donner du sens aux débouchés professionnels offerts par la production locale et aux formations y préparant. Ainsi la boucle de Nou Lé Local sera-t-elle bouclée. Un salon ambitieux au programme attractif.
Un paysage de chapiteaux
Étendant le champ des secteurs d’activité présents, Nou Lé Local se dote de moyens d’accueil plus conséquents. Les professionnels disposeront d’un espace de conférence de plus de 300 places et, pour les présentations spécifiques d’exposants, de deux lieux d’une cinquantaine de places. Sous leur chapiteau, les industries agroalimentaires côtoieront un marché forain de produits agricoles et artisanaux, entouré par les stands des différentes filières agricoles (horticulture et métiers du paysage, élevages, fruits et légumes, pêche, filière canne à sucre et ses coproduits). Dans la mise en valeur des métiers de bouche, on retrouvera le concours des bouchers de l’ARIBEV, étendu à trois viandes (volaille, bœuf et porc). Le BTP réunionnais, secteur en crise, va pouvoir occuper un espace à la mesure de ses savoir-faire, réalisations et matériaux. Il a beaucoup à dire avec la FRBTP et les associations Cobati Réunion et Alvéoles (pour la construction durable). Le secteur de l’écologie industrielle et de l’énergie disposera lui aussi de plus de place pour faire reconnaître les exemplarités réunionnaises dans le traitement des déchets et dans la production d’énergie renouvelable.












