Le 15 juin dernier, les entreprises du groupement Dock Réunion se sont inquiétées dans un communiqué du retard pris par le projet de dock flottant porté par le Grand Port maritime. Cette installation doit permettre la mise à sec de navires de grandes dimensions — les bâtiments de la Marine nationale, les palangriers de la pêche australe… —, qui jusqu’à présent doivent aller à l’île Maurice, ou plus loin, pour leurs grandes interventions de maintenance et de réparation. Les entreprises de Dock Réunion indiquent avoir déjà investi deux millions d’euros pour se préparer à gérer l’équipement, mais le Grand Port maritime n’en a toujours pas passé commande. Ce retard est un dégât collatéral de la guerre en Ukraine. Le port réunionnais était sur le point de faire affaire avec un chantier naval de Kherson quand la région a été envahie par la Russie. Depuis, d’autres solutions sont recherchées ailleurs, mais coûtent 20 millions d’euros, au lieu des 10 millions proposés par le chantier ukrainien. La Région, qui s’apprête à soutenir l’investissement avec le concours du FEDER, a confirmé son soutien au projet. Sa commission permanente du 30 juin s’est engagée sur le principe de maintien d’un taux de cofinancement européen de 60 %, sur le coût actualisé du dock flottant, tout en demandant « aux partenaires institutionnels d’accompagner cet effort financier à due proportion de leur participation envisagée initialement ». Mi-août, aucune avancée n’avait été signalée sur ce dossier.
Dock flottant : le projet prend du retard
- Publicité -