La première épicerie bio et vrac de la Réunion a ouvert ses portes en janvier 2016. Elle reste à la pointe du commerce zéro déchet et anti-gaspi et a pris du muscle en installant un second point de vente avec restaurant à Saint-Gilles.

Côté concept en revanche, pas de changement : zéro déchet d’emballage et consommation anti-gaspillage sont la règle grâce à la vente en vrac. Il y a cinq ans, Wake Up ! Sainte-Clotilde en avait laissé plus d’un sceptique avec cette volonté de réduire les emballages au strict nécessaire en incitant les clients à revenir avec leur propre contenant. Une rangée de distributeurs en verre alignait, et aligne toujours, pâtes, céréales, grains secs, lentilles, farine, etc. Vrac aussi pour les épices, le sucre, le thé, le café. Evidemment en fruits, légumes, œuf. On les remplit soi-même ses bouteilles consignées de vin et d’huile. Des cosmétiques et des soins du corps écologiques complétaient l’offre.

La boutique Wake Up ! de Sainte-Clotilde a très vite trouvé son public et il en a été de même pour celle de Saint-Gilles. L’évolution du paysage bio de la Réunion, durant ces cinq années, n’a fait que confirmer Nelly Fontaine dans son choix. « Avant de fonder Wake Up !, je travaillais dans la cosmétique de luxe, rappelle-t-elle. C’est la maternité qui m’a donné l’envie de faire quelque chose qui ait du sens, pour moi, pour les autres et pour la planète. Je voulais travailler dans un endroit où je me sente bien, moi-même. »
Le concept, à l’origine inspiré d’Allemagne et de France, s’est affiné. Wake Up ! se définit d’abord comme un commerce de proximité bio et zéro déchet. une manière aussi de bien se distinguer du bio en mode industriel et de grande distribution.

Des amis, pas des concurrents
En cinq ans, Wake Up ! a fait plusieurs émules, notamment à Saint-Pierre. « Des collègues, des amis mêmes, et non des concurrents pour moi. » Preuve que la consommation responsable répond à une attente qui croît lentement mais sûrement. Une autre des satisfactions de Nelly Fontaine est d’ailleurs de voir comment des clients venus la première fois par curiosité (« certains ne savent même pas ce qu’est un produit bio »), adoptent de nouvelles habitudes. « Quand nous avons démarré, 30 à 40 % des gens revenaient avec leur contenant. Aujourd’hui, nous sommes proches des 80 %. »











