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jeudi 25 avril 2024

RAISON D’ETRE : LE « CONNAIS-TOI TOI-MEME » DE L’ENTREPRISE

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Raison d’être, raison d’agir, responsabilité sociale ou sociétale de l’entreprise (RSE) : des notions pas simples à appréhender qui, pourtant, s’annoncent un exercice obligé pour toutes les entreprises, petites ou grandes. Dans ce domaine, Orange fait figure d’exemple en adressant un signal fort : celui d’une organisation qui fait le choix d’évaluer les impacts de ses décisions et s’engage pour un développement durable de ses activités, preuves à l’appui. L’éclairage de Marie-Catherine Fontaine, responsable de projets innovants et RSE à la direction d’Orange Réunion Mayotte.

Marie Catherine Fontaine

Qu’est-ce que la raison d’être d’une entreprise ?
C’est la contribution que l’entreprise apporte d’une manière unique à ses clients, ses partenaires, son environnement. Pourquoi je suis là, à quoi je sers et qui je suis. Quels sont les besoins fondamentaux auxquels je réponds. Au fond, c’est chercher en quoi une entreprise est irremplaçable. Ce n’est pas évident de répondre à ces questions. Car la raison d’être ne se réduit pas à l’activité. L’activité ne constitue pas une vision, une ambition, une conviction. La raison d’être, si. Elle exprime la vision de long terme qui va permettre à l’entreprise de mieux préciser sa place dans la société, comment sa performance économique contribue aussi à l’intérêt général. C’est le cas pour Orange qui se donne pour objectif « d’être l’acteur de confiance qui donne à chacune et à chacun les clés d’un monde numérique responsable ».

Qu’apporte-t-elle à l’entreprise ?
Au-delà du business au quotidien, c’est l’affirmation d’une vision de long terme qui précise la place de l’entreprise dans la société. En tant qu’acteur économique bien sûr, dont la finalité est de créer de la valeur. Définir sa raison d’être éclaire la stratégie : les engagements, les objectifs, les moyens, tout l’opérationnel… Mais aussi en tant que contributeur à un intérêt collectif. En se dotant d’une raison d’être, une entreprise s’inscrit dans un projet de société et explicite le rôle qu’elle va y jouer. La raison d’être, c’est ce que l’entreprise veut dire à la société de ce qu’elle est : en me choisissant, voilà non seulement les produits ou les services mais aussi les valeurs que vous choisissez. C’est pourquoi il faut bien réfléchir aux implications et peser les termes. C’est une démarche de fond.

Cette réflexion doit-elle amener l’entreprise à évoluer ?
Ce n’est pas l’activité en elle-même qui va forcément évoluer, mais la façon dont elle se déploie. Toutefois elle peut amener l’entreprise à s’intéresser à d’autres domaines et étendre son activité. Chez Orange, nous considérons la raison d’être comme une boussole. C’est comme une carte que vous créez, il faut connaître les destinations et déterminer les chemins pour y parvenir. Si elle est impulsée par la direction, la démarche doit englober toutes les parties prenantes de l’entreprise afin d’être partagée. Chez Orange, nous avons choisi la voie de la co-construction en impliquant tous les salariés ainsi que nos partenaires externes. La raison d’être nous sert de repère, de guide, c’est notre boussole pour agir. Elle nourrit aussi notre avenir, le champ de l’innovation, les voies de recherche et développement que nous explorons, en interne ou en partenariat avec des startups.

Quelle méthode avez-vous suivie chez Orange ?
Avec la raison d’être, et en nous appuyant sur la loi PACTE de mai 2019 (qui autorise désormais d’inscrire la raison d’être dans les statuts de la société), nous avons réussi à faire éclore quelque chose qui mûrissait chez nous depuis longtemps sans toujours dire son nom: le développement durable, la préoccupation environnementale et sociale. Orange est une entreprise qui fait beaucoup confiance à son personnel. Sur la raison d’être, nous avions cet historique traduit dans les faits par des certifications – environnementale, énergétique, etc. Concrètement nous avons démarré la phase opérationnelle de la raison d’être en 2019. Le coup d’envoi a été donné par la direction générale. Un appel à contribution a été lancé sur ce que chacun pensait. Collectes de remontées, mise en commun, puis vote. Nous avons eu 130 000 votants. Et cela a abouti à la raison d’être d’Orange qui figure désormais dans les statuts du groupe et qui a vocation à vivre.

Concrètement, comment elle se matérialise ?
A travers la formalisation et la prise en compte d’objectifs sociaux et environnementaux, qui reposent sur quatre piliers d’engagement: une économie responsable, une société de confiance, l’égalité numérique et l’environnement. Pour chacun d’entre eux, des leviers d’actions ont été déterminés et traduisent la variété des projets menés par Orange : la connectivité pour tous, le numérique solidaire, le développement de l’économie circulaire… C’est passer de la raison d’être à « la raison d’agir » que nous regroupons ici à La Réunion sous la bannière #Nouléansamb, traduction du plan stratégique Engage 2025. Désormais, c’est ce qui guide nos actions.

Comment se relient raison d’être et responsabilité sociale des entreprises ?
La RSE n’a pas forcément besoin de la raison d’être. Vous pouvez définir une politique environnementale et sociale sans vous poser de question existentielle. Mais comme je l’ai évoqué, la raison d’être permet d’éclairer la responsabilité sociale de l’entreprises dans ses différentes dimensions. Grâce à elle, nous savons qui nous sommes et où nous allons.

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