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mercredi 24 avril 2024

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Maurice

Centres financiers : l’île Maurice moins cotée
Chaque année, la performance des centres financiers mondiaux font l’objet d’un classement établi par les milieux boursiers londoniens, le Global Financial Centre Indices. Il y a un an, l’île Maurice y apparaissait à la 63ème place. Dans le nouveau classement, publié mi-mars, le pays perd 26 places et tombe en 89ème position. Les observateurs y voient une conséquence directe du placement de Maurice sous surveillance par le Groupe d’action financière (GAFI), organisation internationale de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, qui regroupe une quarantaine de pays. De même, la place mauricienne a été inscrite sur la liste noire de l’Union européenne et peine à en sortir. La fermeture du pays en raison de la crise sanitaire a également pu contribuer à cette décote, même si de nombreuses places financières mondiales sont également affectées.

Moody’s baisse la note des banques mauriciennes
L’agence de notation financière Moody’s a baissé début mars la note des trois principales banques mauriciennes, Mauritius Commercial Bank, Absa Bank et SBM Bank. Cette décision est essentiellement justifiée par les conséquences catastrophiques de la crise sanitaire sur le tourisme et ses activités connexes. Moody’s se montre d’autre part pessimiste quant à la reprise du tourisme, estimant que la crise sanitaire allait modifier les habitudes des consommateurs et réduire la demande pour les destinations lointaines.

Le coût du vieillissement inquiète
Le vieillissement de la population devient un sujet de préoccupation à Maurice, en raison de son coût macro-économique. En 2020, les pensions de vieillesse versées par l’Etat ont représenté 6,5 % du PIB du pays, contre 2 % en 2003. Selon Statistics Mauritius, l’île comptera 320 000 personnes âgées de plus de 60 ans en 2038 et le coût des pensions représentera encore plus de 5 % du PIB, même si ce dernier connaît une croissance annuelle de 3 %. L’Etat mauricien verse actuellement une « pension universelle » mensuelle de 9 000 roupies aux retraités à partir de 60 ans, soit un peu plus de 200 euros. Des voix commencent à se faire entendre pour « alléger ce fardeau », par exemple en ne versant la pension qu’à partir de 65 ans.

Le tourisme toujours à l’arrêt
La deuxième vague épidémique qui touche l’île Maurice n’a pu qu’amplifier la tendance : très rares sont les touristes acceptant les conditions draconiennes de quarantaine imposées pour séjourner dans le pays. Au cours des deux premiers mois de l’année 2021, 2 389 arrivées seulement ont été comptabilisées à l’aéroport de Plaisance (-99 %). La nature des séjours a profondément changé, leur durée moyenne atteignant trois mois (contre moins de 11 jours il y a un an, avant le début de la crise sanitaire). Un peu plus de 1 000 personnes sont arrivées d’Europe, de France pour moitié. Parmi les 983 originaires d’Asie, la proportion élevée d’Indonésiens et de Philippins laissent penser que les armateurs ont opéré des relèves d’équipages de marins à Maurice. Enfin, 41 Réunionnais se sont rendus dans l’île-sœur en janvier et février.

Mayotte

Forte hausse de la mortalité en 2020
L’année 2020 a été marquée par une baisse du nombre de naissances et une hausse du nombre de décès et cette tendance a été plus prononcée à Mayotte qu’au niveau national, a révélé l’Insee fin mars. Sur l’année, 9 200 enfants sont nés de mères domiciliées à Mayotte, soit 570 bébés de moins qu’en 2019. La baisse des naissances est sensible (-6%) et concentrée sur le second semestre. Le nombre de naissances enregistrées en 2020 est le plus faible depuis 2015, mais demeure à un niveau nettement plus élevé que dans les années 2000 et qu’au début des années 2010 (7 100 en moyenne entre 2007 et 2012).
Dans le même temps, 970 personnes domiciliées à Mayotte sont décédées, soit 190 de plus qu’en 2019 (+25 %) et 210 de plus qu’en 2018. La hausse constatée à Mayotte est nettement plus élevée que dans l’Hexagone (+ 9,3 %). En conséquence, le solde naturel, différence entre les naissances et les décès, s’élève à + 8 200 en 2020, niveau le plus faible depuis 2014. En l’absence de données disponibles sur la cause des décès, le rôle de la pandémie de Covid-19 ne peut être mesuré, d’autant que Mayotte connaît également une épidémie de dengue. L’Insee souligne toutefois qu’en même temps qu’une deuxième vague de la Covid-19, Mayotte connaît depuis le début de l’année 2021 une surmortalité encore plus forte : 322 entre le 1er janvier et le 14 mars 2021, + 78 % par rapport à la période correspondante de 2020.

Madagascar

Vanille : bonne production, marché en baisse
Madagascar a enregistré une bonne campagne de vanille 2020-2021, avec une production estimée entre 1 800 et 2 000 tonnes de vanille noire. La récolte de vanille verte a été bonne, mais les prix payés aux agriculteurs ont diminué. Début mars, un millier de tonnes de vanille noire seulement avait trouvé preneur sur le marché international. Une baisse de la demande est enregistrée sur le marché européen.

Graphite : ressource revue à la hausse
La compagnie minière australienne Bass Metals, qui exploite depuis 2018 des filons de graphite dans la région de Brickaville (Est de Madagascar), a annoncé mi-mars que la ressource était quatre fois plus importante que l’estimation initiale. Le potentiel de cette mine, baptisée Graphmada, avait été dans un premier temps évalué à 5,7 millions de tonnes. Des explorations complémentaires menées ces derniers mois, alors que les activités d’extraction étaient suspendues pour cause de crise sanitaire, portent cette estimation à 20,2 millions de tonnes. Le graphite est un minerai fortement demandé sur le marché international : il est en effet utilisé dans la fabrication des batteries pour les véhicules électriques et le stockage d’énergie.

Production de kits anti-famine dans le Sud
Une unité de production de compléments alimentaires est en cours de mise en place à Fort-Dauphin, dans le Sud de Madagascar. Le process a été imaginé par la société française Nutriset, spécialiste de la lutte contre la malnutrition. La fondation Mérieux a financé à hauteur de 850 000 euros ce projet qui doit bénéficier à 50 000 enfants dans les cantines scolaires du grand Sud malgache. L’unité Nutriset a une capacité de production annuelle de 600 tonnes de compléments alimentaires. La disette, récurrente dans cette partie aride de la Grande Île, a été particulièrement sévère au cours des derniers mois

Le secteur minier en sous-régime
La crise sanitaire a provoqué la mise en sommeil de plusieurs sites miniers, à l’image de la mine de cobalt et de nickel d’Ambatovy, dans la région de Tamatave. Par la voix de son président, Jean-Luc Marquetoux, la Chambre des Mines de Madagascar a demandé récemment à l’Etat malgache d’appuyer davantage le secteur, qui pourrait contribuer à la relance économique après la fin de crise sanitaire. Les investissements directs étrangers dans les projets miniers ont fortement régressé en dix ans, tout comme la part des produits miniers dans les exportations du pays. La Chambre des Mines estime que le développement du secteur sera fortement créateur d’emplois. En 2014, la Banque mondiale estimait que l’industrie minière pourrait représenter 14 % du PIB malgache à l’horizon 2025. Elle en représente aujourd’hui moins de 5 %. Plusieurs projets ont suscité des contestations locales ces derniers temps, notamment dans la région de Tuléar.

Projet de centrale solaire sur une carrière de Colas
Le groupe malgache Axian et le solariste et énergéticien français Green Yellow, associés depuis 2017 dans Green Energy Solutions, vont construire une centrale solaire hybride sur le site d’une carrière du groupe Colas, près de Tamatave. Le projet innovant aura une puissance de 148 kWc et répondra à la totalité des besoins de la carrière de Colas, y compris la nuit grâce à un système de stockage.

Seychelles

Le pari de la réouverture
La réouverture des Seychelles au tourisme, effective depuis le 25 mars, est « un risque calculé et nécessaire » selon Sylvain Radegonde, ministre du Tourisme. Le pays, qui a perdu 90 % de sa fréquentation depuis le début de la crise sanitaire, refuse le « suicide économique » que représenterait une fermeture durable de ses frontières. La plupart de ses grands marchés émetteurs, européens, imposent toutefois d’importantes restrictions de voyage à leurs ressortissants. Les Français doivent notamment justifier d’un « motif impérieux » pour se rendre aux Seychelles. Le pays oriente donc sa promotion sur Israël, l’Inde, la Russie, certains pays d’Europe de l’Est et les Émirats arabes unis. Air Seychelles a repris ses vols sur Tel Aviv le 23 mars. La compagnie opère également sur Dubaï chaque semaine et reprend à compter du 7 avril ses vols sur Mumbai (Inde)..

Air Seychelles vers la renationalisation
Lourdement endettée (à hauteur de 127 millions d’euros à mi-février), Air Seychelles cherche à se séparer d’Etihad Airways, qui détient 40% de son capital et qui est un important créancier. Le président seychellois Wavel Ramkalawan a annoncé en février la suspension des paiements à la compagnie émiratie et la poursuite des négociations sur les modalités de remboursement de la dette avec cette dernière. La présidence seychelloise confirme son souhait de « rétablir le transporteur national en tant qu’entité entièrement détenue par les Seychellois ». En grave difficulté, Air Seychelles a lancé fin février un plan de départ volontaire pour ses salariés.

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