Réduire, réemployer, recycler : imposés par loi AGEC, exigés par les consommateurs et par de plus en plus de distributeurs qui en font un enjeu d’image, les trois R sont désormais le credo du secteur industriel de l’emballage, filière jusque-là peu connue et assez réservée sur ses recherches de solutions. Le dernier salon All4Pack Emballage Paris, du 21 au 24 novembre 2022, grand rendez-vous annuel de la profession, a témoigné que fabricants et entreprises utilisatrices d’emballages poursuivent désormais le même objectif : concevoir des emballages utiles à l’impact environnemental minimal. À La Réunion aussi, encouragée par l’aiguillon d’une réglementation de plus en plus contraignante, la prise de conscience progresse, et des entreprises, à l’image de LM Distribution, s’engagent.

Quelle alternative au plastique ?
Le papier carton (77 %) et le plastique (73 %) restent les principaux matériaux utilisés pour les emballages. Les biomatériaux sont encore peu présents (18 %). Interrogés sur la nature des matériaux qui seront utilisés dans les deux ans à venir, 37 % des sondés déclarent vouloir se tourner vers les biomatériaux et 46 % vouloir utiliser davantage de papier et de carton. L’utilisation du plastique va poursuivre sa baisse : 32 % des décideurs interrogés comptent diminuer leur recours à cette ressource. On remarque que peu d’entre eux prévoit cependant d’abandonner tout à fait le plastique (5 %). Les utilisations du métal, du verre et du bois devraient, quant à elles, rester relativement stables.
Le regard sur l’emballage est en train de changer
Une majorité de Français continue de trouver que les emballages sont extrêmement utiles ou très utiles. C’est ce que révèle une étude de l’IFOP réalisée en 2020 pour All4pack Emballage Paris sur un échantillon représentatif de 1 001 personnes. L’étude montre néanmoins l’évolution des mentalités sur la question : la différence est nette entre l’opinion des seniors qui, à 66 %, jugent les emballages utiles et les 18-24 ans qui sont 22 % seulement à partager cette opinion. L’étude montre aussi qu’un tiers des Français privilégiait l’achat de produits ayant moins d’emballage avant la crise sanitaire. Une tendance solide puisque, dans ce tiers, 60 % ont continué à le faire pendant et en dépit de la crise sanitaire. Les résultats du sondage indiquent par ailleurs qu’une majorité de Français (61 %) considère que les industriels ne font pas suffisamment d’efforts dans la conception d’emballages durables. Pour les industriels fabricants et utilisateurs d’emballages, ce résultat traduit surtout « l’incertitude des consommateurs, c’est-à-dire leur manque d’information sur les actions des fournisseurs et des entreprises utilisatrices d’emballages ».












