Un an et demi après leur lancement, les chips péi de patate douce et de manioc font leur nid à l’apéritif. Elles sont désormais distribuées dans une trentaine de points de vente, dont les plus importantes grandes surfaces de l’île. Yann Bacconnet, le créateur de cette innovation produit, vient d’intégrer et d’équiper un nouvel atelier de production pour répondre à la demande.

Un produit séduisant qui tient ses promesses
C’est sur cette base, avec le soutien de sa femme et de sa famille, l’appui de l’Adie* et les conseils de la chambre de métiers et de l’artisanat, que Yann Bacconnet s’est lancé et a pu constituer sa première clientèle de fidèles. « J’ai vendu mon premier paquet de chips en novembre 2021 », se souvient-il. Autre date marquée d’une pierre blanche : les chips Salédos étaient au catalogue des produits péi de Carrefour au mois de février dernier. « Ma première promotion. Elle a très bien marché. » Une nouvelle preuve, s’il en était besoin, du potentiel évident du produit, en dépit d’un prix nécessairement plus élevé que celui des chips industrielles à la pomme de terre. Les chips Salédos ont gagné en visibilité depuis leur entrée dans les hypermarchés Leclerc, puis Carrefour. Avec les épiceries fines et les caves à vin qui les proposent, elles figurent à présent dans une trentaine de points de vente partout dans l’île.
Une reconversion professionnelle
Autre signe de progrès du projet : Yann Bacconnet dispose d’un nouveau laboratoire de production, plus vaste et équipé que celui qu’il s’était aménagé à son domicile pour débuter. S’il n’a pas complètement tourné le dos à son ancienne profession (trente ans d’expérience dans l’audiovisuel à La Réunion et en métropole), Yann Bacconnet vit une reconversion professionnelle, conséquence de la crise Covid. Anticipant le repli du marché publicitaire local, observant les limites de l’offre réunionnaise au rayon des PSA, il a trouvé dans Salédos une nouvelle voie où employer son intuition et sa créativité. L’esprit réunionnais de Yann Bacconnet a fait le reste. « Je suis arrivé à La Réunion à l’âge de cinq ans, j’ai grandi à Hell-Bourg, je me sens réunionnais. J’ai voulu concevoir un produit qui soit réunionnais et en phase avec les attentes d’aujourd’hui de circuit court dans la qualité. » Une quatrième référence Salédos est attendue en 2024.
* Association pour le droit à l’initiative économique.












