La Confédération des grossistes de France (CGF) dévoile les résultats du baromètre d’activité du commerce de gros établi en partenariat avec Xerfi Specific, un nouvel outil destiné à mesurer les évolutions d’un secteur clé de l’économie.

L’inflation moteur de la croissance
La croissance soutenue a été portée notamment par la performance des produits agricoles et alimentaires, strictement liée à la hausse générale des prix. Si le baromètre révèle une nette tendance à la hausse de l’activité du commerce de gros sur l’année 2022, des différences sont à observer selon les branches. Produits agricoles et alimentaires : +12,5 %. Produits manufacturés : +10 %. Bâtiment, industrie et biens d’équipement : +7,5 %. Santé : +7,5 %. L’inflation, qui a atteint 5,2 % en moyenne en 2022 en France selon l’Insee, a joué un rôle de premier plan. Pour les produits agricoles et alimentaires, les 12,5 % de croissance de l’activité sont à mettre en perspective d’une augmentation de 12 % des prix de l’alimentation sur la même période. Dans le même temps, les grossistes ont aussi été confrontés à une hausse sensible de 16,6 % du coût logistique de longue distance, avec un impact direct sur leurs opérations.
En 2023, inquiétude unanime des professionnels
Une majorité de grossistes anticipent désormais une dégradation de l’activité en 2023, avec des craintes particulières liées à la hausse des tarifs des fournisseurs de marchandises (hors logistique et fonctionnement), que plus de huit professionnels sur dix anticipent désormais. Les secteurs du bâtiment, industrie et biens d’équipement, ainsi que ceux des produits agricoles et alimentaires, anticipent les baisses les plus fortes. Les difficultés de recrutement, particulièrement sur les profils de terrain comme les chauffeurs livreurs, que 91 % des entreprises grossistes ont déclaré avoir connues au quatrième trimestre de 2022, se poursuivront en 2023. Le secteur recrute en général chaque année 90 000 personnes et mobilise 60 000 camions. « La belle performance du commerce de gros en 2022 doit se comprendre et s’analyser à la lumière d’un contexte économique très particulier, riche d’incertitudes. Les grossistes ont su encaisser cet état de fait, mais doivent désormais affronter 2023 avec de plus fortes appréhensions, qu’il faut écouter. »











