Les entreprises ont de plus en plus de mal à recruter et à fidéliser leurs salariés. L’accord d’intéressement, dont les modalités ont été assouplies en 2022, peut utilement faire partie de la stratégie RH des PME. Les experts de Walter France en expliquent les modalités.

La durée des accords d’intéressement est allongée
L’intéressement peut désormais être mis en place par accord collectif ou décision unilatérale de l’employeur pour une durée maximale de cinq ans (au lieu de trois ans). Si l’accord initial prévoit une clause de tacite reconduction et qu’aucune des parties ne demande de renégociation, cet accord pourra être reconduit de manière tacite plusieurs fois (précédemment, un accord d’intéressement pouvait faire l’objet d’une seule tacite reconduction, pour une durée égale à la durée initiale de l’accord).
Les conditions de dépôt de ces accords sont assouplies
Afin de sécuriser et d’accélérer la mise en œuvre de l’intéressement, trois mesures s’appliquent aux accords déposés à compter du 1er janvier 2023. Un : la procédure dématérialisée de rédaction et de sécurisation des exonérations (sur le site mon-interessement.urssaf.fr) ; dans ce cas, les exonérations sont réputées acquises pour la durée de l’accord à compter de son dépôt. Deux : la suppression du contrôle préalable de légalité des accords d’intéressement par les directions départementales de l’Emploi, du Travail et des Solidarités, ce qui réduit d’au moins un mois la durée du contrôle préalable. Il ne subsistera que le contrôle de fond opéré par les organismes de recouvrement des cotisations sociales. Trois : la réduction de la durée maximale d’agrément des accords de branche d’intéressement, de participation ou instaurant un plan d’épargne salariale à quatre mois (au lieu de six mois).
Le congé de paternité est assimilé à du temps de travail effectif
Le congé de paternité et d’accueil de l’enfant doit dorénavant être pris en compte lorsque la répartition de l’intéressement est proportionnelle à la durée de présence dans l’entreprise. Les PME ayant mis en place un accord d’intéressement sont encore minoritaires en France. Les chefs d’entreprise, non seulement des PME, mais également des très petites entreprises, ont intérêt à étudier cette possibilité. Les experts-comptables peuvent être de bon conseil en la matière pour les aider dans leur réflexion.











