Le régime d’Andry Rajoelina balayé en trois semaines
Moins de trois semaines après les premières manifestations de la génération Z malgache, le président de la République Andry Rajoelina a été destitué, 十月中旬, après avoir fui le pays, exfiltré par la France via l’île Sainte-Marie et La Réunion. Michaël Randrianirina, le colonel à la tête de l’unité qui a renversé le président sortant, a été officiellement investi dans les fonctions de « président de la refondation de Madagascar » le 17 octobre par la Haute Cour constitutionnelle. Il a installé son gouvernement le 29 octobre en plaçant à sa tête un civil, Herintsalama Andriamasy Rajaonarivelo. Ce dernier dirige une équipe de 28 ministres qui ont reçu une feuille de route claire : obtenir des résultats tangibles et démontrer leur efficacité en 60 jours. Passée la poussée de fièvre politique, les Malgaches des zones urbaines sont revenus à leur réalité quotidienne, faite de coupures d’eau et d’électricité.
Le puissant Mamy Ravatomanga incarcéré à Maurice
Considéré comme très proche de l’ex président Rajoelina, le milliardaire Mamy Ravatomanga est accusé par la justice de l’île Maurice, où il s’est réfugié, de blanchiment d’argent et d’entente délictueuse. Il est suspecté d’avoir transféré illégalement des dizaines de millions d’euros de Madagascar vers l’île Maurice. La cour de district de Port-Louis a prononcé son incarcération, le 6 novembre, mais il a pu faire valoir des problèmes cardiaques pour être admis à l’hôpital, sous surveillance policière. Mamy Ravatomanga, qui a bâti un véritable empire à Madagascar au cours de la dernière décennie, était arrivé dans l’île sœur le 12 octobre, à bord d’un jet privé de sa compagnie aérienne, au bord duquel se trouvait également Christian Ntsay, le dernier Premier ministre d’Andry Rajoelina.
Madagascar se retire de la présidence de la SADC
La présidence de la refondation de la République de Madagascar a annoncé le 1er novembre que la Grande Île renonçait à la présidence de la SADC (Communauté de développement de l’Afrique australe), fonction tournante qui lui avait été transférée en août dernier. Le nouveau pouvoir préfère concentrer ses efforts sur les priorités internes, tout en affirmant son engagement au sein de la SADC.
Le secteur touristique à la peine
La crise politique est survenue au début de la haute saison touristique malgache, pour le plus grand malheur d’un secteur qui s’attend à un manque à gagner d’une centaine de millions de dollars. Selon la Confédération du tourisme de Madagascar, les violences qui ont fait la une de l’actualité internationale fin septembre et début octobre ont provoqué jusqu’à 80 % d’annulation des réservations du quatrième trimestre. Le gouvernement précédent misait sur une fréquentation record en 2025, avec 430 000 arrivées de touristes étrangers. Au terme des neuf premiers mois de l’année, 248 000 visiteurs avaient été dénombrés.
Le prix des pillages : près de 40 millions d’euros
Aux premiers jours de la contestation politique, 九月底, les principales villes malgaches ont été la proie de pillages plus ou moins spontanés. Le nouveau ministère de l’Industrie et du Commerce a annoncé un premier chiffrage des dégâts occasionnés, 十月底 : plus de 200 milliards d’ariary soit près de 40 millions d’euros. L’essentiel des pertes ont été enregistrées dans l’agglomération de d’Antananarivo.
贸易逆差不断扩大
Selon les données produites début novembre par la Banque centrale de Madagascar, le déficit commercial du pays est passé de 1,278 milliard de dollars à la fin du 1er trimestre à 1,864 milliard à la fin du 3e trimestre. Les recettes des exportations ont baissé de 10 %, 至 1,772 milliard de dollars au cours des neuf premiers mois de l’année, en raison de la baisse des cours de la vanille, du girofle et du nickel. 反过来, les importations ont progressé de 7 %, 3点, 636 milliards de dollars.











