Le 27 octobre dernier, Huguette Bello avait convoqué une assemblée plénière exceptionnelle du Conseil régional pour étudier en profondeur le dossier de la Nouvelle Route du Littoral (NRL) et les solutions pour achever un chantier qui sera bientôt à l’arrêt, faute de matériaux en quantités suffisantes. La présidente de la Région l’avait annoncé trois semaines plus tôt : le grand viaduc et les tronçons de digues déjà construits ne seront pas raccordés à la route actuelle au niveau de la Grande-Chaloupe avant la fin 2022. La livraison partielle de l’ouvrage, initialement espérée pour cette année, prendra encore du retard en raison de problèmes de malfaçons ou de pose des accropodes, qui nécessitent des remplacements et des repositionnements. Quand à la construction du tronçon de 2,5 km manquant, entre la Grande-Chaloupe et La Possession… Les exposés présentés le 27 octobre ont permis de prendre la mesure de l’imbroglio, d’autant que la majorité régionale est elle-même opposée à l’ouverture de la carrière de Saint-Leu d’où pourraient être extraits les matériaux nécessaires à l’ultime chantier. Différentes solutions techniques ont été passées en revue, dont l’option viaduc, très coûteuse, et une digue à caisson, nécessitant moins d’enrochements qui fait naître quelques espoirs. Mais « aucune solution ne s’impose à l’évidence », admet Huguette Bello. Des expertises complémentaires vont être réalisées pour guider la collectivité dans son choix. Six à sept années de procédures et de travaux seront dès lors nécessaires jusqu’à la livraison de la NRL, dont la facture finale dépassera certainement les 2 milliards d’euros.
Nouvelle route du littoral : la région se donne du temps
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