Insécurité maximale
En 2018 et 2019, 18 % des ménages mahorais déclarent avoir été victimes d’un cambriolage ou d’un vol sans effraction, soit quatre fois plus qu’en France métropolitaine, selon une étude de l’Insee. Les vols sont aussi plus souvent aboutis, les multi-victimes plus nombreuses et le recours à la violence ou aux menaces beaucoup plus fréquent que dans l’Hexagone. Ainsi, une personne sur dix a subi une violence physique au cours des deux dernières années. Les vols de véhicules à moteur ou d’objets dans la voiture, pour ceux qui en possèdent, ou les vols de végétaux ou d’animaux sur les terrains sont aussi fréquents.
Pourtant, la part de victimes ayant déclaré avoir déposé plainte dans un commissariat de police ou une brigade de gendarmerie est faible. Quand il s’agit d’une atteinte à leur résidence principale, les victimes, rarement assurées, n’en voient le plus souvent pas l’utilité.
L’ampleur de la délinquance génère un fort sentiment d’insécurité, souligne l’Insee. Six habitants sur dix se sentent en insécurité à leur domicile ou dans leur quartier. C’est plus particulièrement le cas des femmes et des victimes de vols ou de menaces. En outre, quatre habitants sur dix renoncent souvent ou parfois à sortir de chez eux. Dans ce contexte, l’action des forces de l’ordre est très majoritairement jugée insuffisante.
La délinquance représente la principale préoccupation des habitants. Si sept habitants sur dix considèrent que leur village est agréable à vivre, la plupart déclarent qu’il manque d’équipements essentiels et d’animation, particulièrement pour les jeunes. Par ailleurs, 6 % des adultes déclarent avoir été victimes de violences physiques intrafamiliales ou de violences sexuelles dans le ménage ou en dehors, soit deux fois plus que dans l’Hexagone.
Mayotte
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