Les défaillances d’entreprises ont progressé de 36,8% au 2ème trimestre 2021 par rapport au 2ème trimestre 2020 dans les territoires ultramarins et de 13 % pour la France entière, mais ces évolutions reflètent en grande partie un « effet de base », souligne l’Iédom. Le confinement ayant débuté à partir du 17 mars 2020 dans les collectivités ultramarines de la zone euro (le 20 mars en Polynésie française et le 24 mars en Nouvelle-Calédonie), l’activité des tribunaux de commerce a été suspendue à partir de la deuxième quinzaine de mars 2020. Le nombre inhabituellement réduit de défaillances déclarées au 2ème trimestre 2020 se traduit donc par une base plus faible, la hausse apparaissant en 2021 ne signalant pas nécessairement un nombre de défaillances plus élevé que d’habitude. De fait, le nombre de défaillances au 2ème trimestre 2021 demeure sensiblement inférieur à ceux constatés pour les mêmes périodes de 2018 et 2019. En cumul sur un an, les défaillances d’entreprises baissent de 4,1%, au 30 juin 2021, en Outre-mer. Ce qui ne signifie pas une diminution du nombre d’entreprises en difficulté, ajoute l’Institut d’émission. La baisse reflète plutôt les effets de la période de confinement sur le fonctionnement des juridictions commerciales, mais également « l’effet de l’ensemble des mesures de soutien apportant des aides de trésorerie ou permettant aux entreprises de réduire ou retarder le paiement de certaines charges ». Des variations différentes sont toutefois enregistrées d’un territoire ultramarin à l’autre. Sur un an, le nombre de défaillances d’entreprises (511) progresse ainsi de 6,5% à la Réunion et augmente beaucoup plus fortement que la moyenne au cours du seul 2ème trimestre (+64,9%).
Crise sanitaire : des effets variés sur les défaillances d’entreprises
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