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jeudi 9 mai 2024

Armement des Mascareignes Le surgelé, un débouché d’avenir pour la production locale

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La crevette Black Qwehli.

Créé en 1975 par Abdéali Goulamaly, le groupe d’origine réunionnaise Océinde emploie 1 700 collaborateurs dans 11 pays. Son activité industrielle et commerciale se développe autour de trois grands métiers : la chimie du bâtiment, les produits de la mer et les télécommunications. La branche des produits de la mer réunit quatre sociétés : Aquapesca, ferme d’aquaculture biologique au Mozambique, qui produit en particulier la crevette Black Qwehli, Armement des Mascareignes, société de pêche réunionnaise ayant évolué vers l’importation et la distribution de produits surgelés, Comptoir du Surgelé, l’enseigne spécialisée en surgelé implantée à La Réunion et enfin Qwehli, société de distribution de produits de la mer haut de gamme à travers le monde, établi sur le port de Lorient.

Aquapesca, la ferme aquacole du groupe Océinde, est située sur le fleuve Zambèze au Mozambique.

THIBAUD LANGLOIS D’ESTAINTOT, IMPORTATEUR ET DISTRIBUTEUR

Le directeur général d’Armement des Mascareignes a découvert La Réunion, il y a trente-six ans avec son père, Emmanuel Langlois d’Estaintot, venu ouvrir le premier hypermarché de l’île : Euromarché. Après ses études de commerce, il débute dans le hard-discount chez Dia. Il rejoint Armement des Mascareignes en 2007 pour lancer, à destination du grand public, l’enseigne Comptoir du Surgelé, dont le premier magasin ouvre à Saint-Denis. Un tournant pour Armement des Mascareignes, qui devient distributeur en plus d’être importateur de surgelés. C’est fort du succès de Comptoir du Surgelé que Thibaud Langlois d’Estaintot a été nommé directeur général d’Armement des Mascareignes en 2019. Il est l’artisan de la solide relation de confiance qui s’est nouée entre l’entreprise et ses clientèles professionnelles et particulières. Relation qui vaut à Armement des Mascareignes d’être leader sur le marché local des surgelés.

Armement des Mascareignes

Thibaud Langlois d’Estaintot, directeur général d’Armement de Mascareignes et de l’enseigne Comptoir du Surgelé

Le surgelé, un débouché d’avenir pour la production locale.
Augmenter la part des produits réunionnais dans l’offre de surgelés, c’est l’objectif du directeur général d’Armement des Mascareignes, Thibaud Langlois d’Estaintot, maître d’œuvre d’une stratégie favorisant l’économie circulaire au sein des assortiments destinés aux professionnels de la restauration et à la clientèle de l’enseigne Comptoir du Surgelé. Autrefois déconsidérés, les surgelés ont acquis à notre époque un statut qualitatif qui les associe, presque à l’égal du frais, au meilleur du « fait maison ». Ils ont en plus l’atout d’apparaître aujourd’hui comme les aliments d’une consommation plus responsable. Aussi l’heure est-elle venue de valoriser davantage le surgelé comme débouché pour la production locale, qui a besoin d’augmenter ses volumes. Élu fin septembre président de l’ARIBEV, l’Association réunionnaise interprofessionnelle du bétail, des viandes et du lait, et vice-président de l’ARIV, l’Association réunionnaise interprofessionnelle de la volaille, Thibaud Langlois d’Estaintot, entend porter cette ambition du numéro un du surgelé à La Réunion. L’objectif, pour Armement des Mascareignes, serait de faire passer les produits locaux de 15 % à 25 % de son offre. Les explications et la vision du marché local du surgelé de Thibaud Langlois d’Estaintot.

L’équipe du siège d’Armement des Mascareignes au Port. L’entreprise emploie au total 96 collaboratrices et collaborateurs.

Leader Réunion : Armement des Mascareignes a vu le jour en 1962. Pourtant la date la plus souvent citée concernant la société est 1971. En quoi cette date a-t-elle été charnière dans l’évolution de son activité ?

Thibaud Langlois d’Estaintot : Créée en 1962, Armement des Mascareignes était à l’origine une société de pêche. En 1971, elle a opéré un changement de dynamique de son activité. Plus tard, à la pêche, est venue s’ajouter une activité d’importation de viande bovine. Mais le changement réel d’orientation d’Armement des Mascareignes date des années 1990, lorsque l’entreprise s’est orientée vers l’importation et la commercialisation de produits alimentaires surgelés à destination des professionnels de la restauration, de la grande distribution et des particuliers. Notre premier magasin a ouvert ses portes en 1997.

Il est difficile d’avoir des données sur le marché réunionnais du surgelé. Diriez-vous qu’il stagne ou qu’il progresse ?

Le marché réunionnais du surgelé progresse. D’abord, parce que l’image du surgelé a complètement changé. Le surgelé a longtemps été considéré comme une sorte de fourre-tout pour les invendus du frais. Ce n’est plus le cas aujourd’hui, car le surgelé a beaucoup évolué. Son image ne cesse de s’embellir grâce à des techniques de surgélation beaucoup plus performantes et poussées qui ont permis d’enrichir une offre de véritables recettes. La qualité des produits surgelés est aujourd’hui identique à celle des produits frais. De plus, le produit surgelé possède un avantage sur le frais : sa longue conservation. C’est un produit capable de répondre aux besoins sur un marché tendu en termes de disponibilité alimentaire, comme actuellement. Ensuite, le marché du surgelé évolue bien évidemment avec la démographie. La Réunion est passée de 450 000 habitants en 1990 à 850 000 habitants en 2023. Les surfaces de vente de surgelés se sont multipliées. La présence des produits surgelés en grande distribution s’est accrue. Le marché du surgelé progresse donc à la fois qualitativement et structurellement.

L’inflation actuelle avantage-t-elle le surgelé dans l’achat alimentaire ?

Non. L’inflation a perturbé tout le monde. Les surgelés ont connu eux aussi des explosions de prix qui nous ont laissés, je dirais, perplexes… Beaucoup de produits ont vu leurs prix doubler, voire tripler ! Certains de ces prix sont en train de redescendre. Mais nous sommes toujours sur un marché très haut en termes de coût des matières.

Il y a un an et demi, vous expliquiez rencontrer des difficultés pour obtenir des marchandises en quantité suffisante à des prix intéressants. Est-ce toujours le cas ?

À la suite de la crise de la Covid, le marché a été totalement perturbé. À cette crise se sont mêlées les problématiques de maladies propres aux animaux, telles que la grippe aviaire, la grippe porcine, etc. De très nombreux élevages ont été dévastés dans le sud de la France et en Europe. Le canard est l’exemple le plus frappant : 24 millions de volailles ont été abattues l’année dernière, un record absolu ! C’est cette conjonction de causes qui a provoqué d’importantes difficultés d’approvisionnement. Aujourd’hui, certains prix baissent et l’on recommence à trouver des matières sur le marché. Je pense que le plus dur est passé.

Kévin Minatchy, chef du restaurant Pierre Loti de l’hôtel Dina Morgabine de Saint-Denis

Le CHR constitue plus de 60 % de votre chiffre d’affaires. Armement des Mascareignes est le grand fournisseur de surgelés de ce secteur, en particulier des meilleures tables réunionnaises. Quels sont aujourd’hui vos objectifs sur le marché du CHR ?

Armement des Mascareignes est présent sur ces quatre marchés : le CHR, la restauration collective, la GMS et la clientèle des particuliers avec les magasins Comptoir du Surgelé. Mais notre cœur d’activité reste, en effet, la restauration. Nous sommes un acteur majeur du surgelé destiné à la restauration grâce à la force de notre logistique, qui nous permet de couvrir toute l’île de La Réunion pour fournir environ 800 clients restaurateurs. Également parce que nous développons pour les professionnels des gammes toujours plus proches et adaptées à leurs attentes et à leurs politiques de prix. Par exemple, nous avons une offre répondant aux besoins des restaurateurs pratiquant des prix fixes le midi. Notre autre force est cette capacité à évoluer perpétuellement. Nous suivons les tendances du marché. Je parcours régulièrement les salons de l’alimentaire afin de me tenir à jour des nouveautés. Début octobre, je me suis rendu à l’ANUGA de Cologne, la plus importante foire internationale de l’industrie alimentaire. Nous connaissons bien nos restaurateurs. Nous évoluons avec eux et ils évoluent avec nous. Nous choisissons les matières qui leur conviennent le mieux. Nous sommes en progression dans ce secteur. Il y a cependant une petite ombre au tableau : l’arrivée à La Réunion des chaînes de fast-food a tendance à modifier quelque peu les habitudes alimentaires locales. Il ne faut pas que La Réunion perde cette gastronomie si particulière qui la caractérise, qui fait partie de son identité.

« Nous évoluons avec eux et ils évoluent avec nous », dites-vous. Pouvez-vous donner des exemples ?

Au restaurant, autrefois, on trouvait souvent un peu toujours la même chose dans les assiettes, avec de grands classiques comme l’entrecôte. Nous proposons aujourd’hui des découpes de viande qui changent légèrement les habitudes alimentaires. Elles apportent un petit côté novateur et de la curiosité aux cartes des restaurateurs.

Par exemple, les découpes américaines de côte de bœuf comme le tomahawk, ou le T-bone, qui réunit filet et faux-filet autour de l’os. Il y a aussi les découpes espagnoles. Nous essayons d’enlever l’ennui qu’il peut y avoir dans les assiettes réunionnaises. Tout en veillant, je tiens à le souligner, à respecter les traditions culinaires réunionnaises auxquelles nous sommes attachés. Nous avons ainsi des partenariats avec des professionnels locaux renommés, comme boucherie Minatchy. Notre concept s’appuie sur ces deux piliers. Nous sommes des fidèles du boucané, du rougail saucisses, de tout ce qui fonde la gastronomie réunionnaise, mais nous souhaitons aussi répondre à l’attrait des Réunionnais pour la nouveauté. La clientèle réunionnaise apprécie à la fois ses traditions et la découverte de spécialités différentes. C’est pourquoi notre offre se développe dans ces deux directions : les produits extérieurs et les produits locaux.

Les produits de la mer constituent 25% du chiffre d’affaires en magasins.

L’économie circulaire, nouvelle stratégie de l’entreprise depuis maintenant trois ans, se traduit par une offre croissante de produits locaux et de recettes locales. Où en êtes-vous dans sa mise en œuvre ?

Sur une île où l’autonomie alimentaire reste compliquée à atteindre, le but est de trouver l’adéquation entre les produits importés et le développement des produits locaux. C’est le sens de mon engagement en tant que président de l’ARIBEV, l’Association réunionnaise interprofessionnelle du bétail, des viandes et du lait, et en tant que membre du Syndicat de l’importation et du commerce de La Réunion. Le SICR souhaite que l’on s’appuie sur les importateurs pour développer les produits locaux. Il y a vraiment une main tendue des importateurs vers les producteurs locaux. Un partenariat fort est à mettre en place pour mutualiser les coûts logistiques et pour encourager l’évolution de la production locale. Chez Armement des Mascareignes, nous avons commencé par proposer des recettes assez classiques, comme les samoussas, les bouchons, les acras de morue, les bonbons piment… Ensuite, nous avons ajouté à notre offre locale de surgelés les pains et la viennoiserie qui sont fabriqués à La Réunion. Même chose avec les charcuteries de la boucherie Minatchy. Nous avons stoppé les importations européennes sur ce segment de produits. Aujourd’hui, nous essayons de développer une offre de glaces locales. Il y a une volonté, et un besoin, de développer une offre de produits fabriqués localement. Tout plaide en faveur du local, qui permet de générer des emplois et qui limite l’empreinte carbone des produits.

Quelle place occupent les produits réunionnais dans votre catalogue ?

Ils représentent 15 % de notre assortiment. Je considère possible d’atteindre 25 % en nouant des partenariats forts avec des éleveurs locaux. J’ai à cœur de trouver le mix entre importations et produits locaux qui répond le mieux aux attentes du marché local.

Dans la notion d’économie circulaire, incluez-vous vos dons d’invendus aux associations caritatives ?

Notre point d’orgue, c’est de ne jamais jeter de marchandise. Un produit alimentaire ne doit pas finir à la poubelle, sauf s’il est impropre à la consommation. C’est pourquoi nous donnons des produits. Nous aidons des associations qui nous font des demandes.

Votre élection à la présidence de l’ARIBEV et à la vice-présidence de l’ARIV, Association réunionnaise interprofessionnelle de la volaille, est toute récente. Elle date du 30 septembre. Pourquoi avoir souhaité accéder à ces fonctions ?

Rassemblant tous les représentants des filières de la viande et du lait autour de la table, ARIBEV et ARIV sont des associations qui défendent l’équité et la pérennité du développement local. Les importateurs ont leur rôle à jouer dans ce projet. En soutenant la commercialisation de produits locaux, nous voulons donner du volume à la production locale, et l’aider à innover. Chez Armement des Mascareignes, nous pouvons nous appuyer sur notre logistique pour accroître la distribution de produits locaux aux restaurants et dans nos Comptoir du Surgelé, et peut-être aux collectivités et à la GMS. Avec ces deux fonctions, je souhaite pouvoir aider au développement local.

Armement des Mascareignes possède un laboratoire unique sur l’île. Pouvez-vous préciser ses équipements et ce qu’ils vous permettent de faire ?

Nous menons des analyses de sécurité alimentaire sur nos produits dans le cadre de notre contrôle de qualité. Nous disposons de scies pour cuber les produits selon la méthode de découpe du cari créole, pour les poissons et les viandes. Nous emballons les produits, soit en sachet, soit sous vide. Ensuite, nous pesons le produit. Nous disposons d’une étiqueteuse qui permet une grande souplesse dans l’étiquetage des prix, des produits et des prix promotionnels. Nous possédons également un atelier de cuisson pour la crevette Black Qwehli. Cette crevette élevée au Mozambique est préparée à La Réunion dans notre atelier.

Armement des Mascareignes veut développer son offre de viande péi surgelée. L’entreprise est déjà partenaire de la Maison Minatchy pour les produits de charcuterie.

Armement des Mascareignes a lancé en 2022 sur le marché local cette crevette, Black Qwehli, produite par la ferme d’aquaculture mozambicaine du groupe Océinde. A-t-elle reçu l’accueil que vous espériez ?

Oui, l’accueil a été très bon, et ses volumes vont croître. Nous sommes les seuls sur le marché à proposer une crevette de cette qualité, avec un goût aussi incroyable. Cette ferme est située sur le fleuve Zambèze, non loin de la ville portuaire de Quelimane. Elle bénéficie de l’eau très pure du Zambèze, qui alimente ses bassins. Les crevettes évoluent dans un milieu totalement naturel. Appelée aussi Black Tiger, cette crevette, la Penaeus monodon, est la plus appréciée des Réunionnais. Elle nous arrive surgelée du Mozambique. Notre terminal de cuisson à trois compartiments réalise, la cuisson,le refroidissement et la congélation. Les produits sont cuits le jour pour le jour et se retrouvent dans un état de fraîcheur exceptionnel sur l’étalage des poissonneries, dans nos Comptoir du Surgelé et en GMS. Il faut savoir que la crevette est le produit surgelé le plus consommé à La Réunion.

Que représentent aujourd’hui les produits de la mer dans l’offre de surgelés d’Armement des Mascareignes ?

Les produits de la mer constituent environ 25 % de notre chiffre d’affaires en magasin. Les Réunionnais ont une grande appétence pour les produits de la mer. Ayant fait partie des premières entreprises de pêche de La Réunion, Armement des Mascareignes a des accointances et une proximité forte avec les sociétés de pêche locales. Nous sommes un acteur majeur de la filière locale de pêche au niveau de la distribution.

Smash burger à l’américaine, produits de tradition française, tempura et panko japonais, ont rejoint votre catalogue de surgelés ces derniers mois : êtes-vous en train de développer une offre de surgelés du monde, comme on parle de cuisine du monde ?

La clientèle réunionnaise est très ouverte aux cuisines du monde de par ses origines plurielles. L’assortiment d’Armement des Mascareignes en est un peu le reflet, nous sommes comme un atlas des habitudes culinaires de tous les pays. Les salons de l’alimentation, dont je parlais tout à l’heure, nous ouvrent aussi les portes du monde. Tous les pays ont des habitudes alimentaires et des spécialités originales. L’ouverture au monde fait partie des tendances, et le but est de suivre ces tendances, afin de répondre aux curiosités du consommateur final. Prenez l’exemple des mochis, qui sont une spécialité d’origine japonaise : ils sont apparus à La Réunion et ont fait un carton. Dans un magasin de surgelés, une offre ouverte sur le monde est nécessaire. Nous avons aussi un rôle de locomotive dans la découverte et l’évolution alimentaire. C’est pourquoi notre offre est très variée. Nous avons 1 600 références en magasins.

Sully Henry, ouvrier polyvalent et coupeur au laboratoire de production.

Le surgelé se pratique partout dans le monde ?

Sa logistique permet à Armement des Mascareignes de couvrir toute l’île.

Oui. Ce qu’il faut comprendre, c’est que le surgelé sera la solution au gaspillage alimentaire et économique dans les années à venir. Il faut savoir, par exemple, que 25 % des produits pêchés vont à la poubelle, soit sur les bateaux parce qu’ils ne sont pas commercialisables, soit dans les points de vente comme invendus ! De plus, grâce à sa longueur de conservation, le surgelé répond au besoin de respecter les périodes de reproduction des poissons.

L’enseigne Comptoir du Surgelé vise neuf points de vente en 2025, contre quatre aujourd’hui. Ce programme se déroule-t-il comme prévu, et où seront situés les nouveaux magasins ?

Nous avons toujours cette ambition de développer notre réseau pour atteindre neuf points de vente. Nous pourrons le faire grâce à notre nouvel entrepôt qui ouvrira en 2024. C’est un entrepôt de dernière génération sur le plan écologique, des performances du froid et des capacités logistiques. À partir de là, nous pourrons rapidement procéder aux ouvertures de nouveaux magasins. Il y en aura dans l’Ouest, dans le Sud, et peut-être aussi dans le Nord. L’objectif est d’accroître la présence de l’enseigne Comptoir du Surgelé afin de pouvoir offrir le niveau de qualité et de variété de notre assortiment au plus grand nombre de Réunionnais.

Apporter le niveau de qualité culinaire des restaurants chez les particuliers, est-ce aussi l’idée de Comptoir du Surgelé ?

En effet. Notre reconnaissance auprès des meilleurs restaurateurs nous donne la légitimité de proposer aux particuliers des produits de même qualité que ceux que l’on trouve à la carte des restaurants. Amener le restaurant chez le particulier, et à l’inverse amener le particulier au restaurant, c’est le but recherché.

L’offre de surgelés locaux vise-t-elle aussi le marché de la restauration collective, soumise aux dispositions de la loi Egalim, qui impose un certain niveau d’origine locale et de qualité des produits ?

Nous sommes aussi partenaire de la restauration collective. Les marchés publics ne sont pas dans nos objectifs prioritaires, mais avec l’ouverture de notre nouvel entrepôt, nous pourrons être plus performants dans nos réponses aux appels d’offres publics. Dans les marchés collectifs également, notre logistique pourrait être un atout pour la production locale, qui peut s’appuyer sur nous dans sa distribution.

La grande distribution représente une autre part importante de votre activité. Les surgelés d’origine réunionnaise sont-ils aussi un argument pour cette clientèle ?

La GMS représente 15 % de notre activité. Elle a son propre assortiment. Nous répondons à ses besoins sur des produits ciblés : crevettes, porc, bœuf, etc. Ce qui représente une soixantaine références, contre 1 600 en magasins. Il est certain que, si la production locale était capable de répondre à 100 % de la demande de frais, nous pourrions décliner en surgélation ses produits en surplus. C’est un des enjeux du développement de la production locale.

Quelle place accordez-vous au bio dans votre catalogue ?

Nous proposons des produits sans gluten, végans, bio. C’est une tendance que nous suivons. Mais, avec les explosions de prix, le marché du bio s’est globalement effondré en métropole, et à La Réunion. Le rayonnement du bio n’est plus ce qu’il était. Mais nous continuons à en proposer. Le bio représente 2 % de notre offre.

Entre nouveautés et valeurs sûres, que pouvez-vous nous dire de l’offre d’Armement des Mascareignes pour les fêtes de fin d’année ?

Cette année, nous avons dû anticiper beaucoup plus l’achat de produits festifs. Les bûches ont été commandées dès le mois de juin, pour ne citer qu’un exemple. Ce besoin d’anticipation entraîne des coûts supplémentaires liés au stockage, mais nous serons en mesure de répondre à tous les besoins. Chapons, produits farcis, escargots, légines, langoustes, saumon, foies gras, bœuf, desserts, bûches, etc. Nous aurons un assortiment parfaitement garni pour les fêtes de fin d’année, avec des produits d’une qualité exceptionnelle, comme vous pourrez le constater dans nos deux catalogues, l’un pour la restauration, l’autre pour Comptoir du Surgelé, qui sortiront le 15 novembre.

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